Les points de ressemblance entre cette affaire et le scandale touchant Dominique Strauss-Kahn sont troublants. La victime présumée est une femme de chambre d’un palace parisien, son agresseur présumé un homme de pouvoir : un proche du prince du Qatar. En juillet 2010, une enquête avait été ouverte suite à une plainte pour agression sexuelle déposée par l’employée de l’hôtel. Finalement classée sans suite, l’enquête a été rouverte dans le sillage de l’affaire DSK, a rapporté le Parisien.
Les faits remontent au 27 juillet 2010. Une femme de chambre de nationalité guinéenne expliquait au micro de France 3 avoir été victime d’une agression sexuelle par un proche du prince du Qatar séjournant dans l’hôtel de luxe.
A l’époque, elle travaille au sein du luxueux palace Park Hyatt Vendôme dans le 2ème arrondissement de Paris. Selon la jeune femme, un des membres de l’entourage du prince du Qatar l’aurait agressé sexuellement alors qu’elle venait nettoyer sa suite, tentant par la force d’obtenir les faveurs sexuelles dans la salle de bain. L’irruption d’un des proches de la famille de l’homme aurait mis fin au calvaire de la victime.
Suite à cette agression présumée, l’employée alerte la direction de l’établissement et dépose plainte contre le riche client. Mais selon le Parisien qui dévoile cette affaire, "des blocages" en haut lieu auraient permis au suspect de rentrer dans son pays sans être inquiété. L’enquête est ensuite classée sans suite, car la plaignante ne répond plus aux convocations de la police. Aujourd’hui, s’exprimant sur BFMTV, la jeune femme guinéenne a raconté avoir subi des pressions au moment des faits. "Un commissaire m’a encouragé à laisser tomber toute cette affaire, parce que la personne qui a fait ça est importante".
Mais l’affaire DSK a changé la donne. La plainte déposée par une femme de chambre de l’hôtel Sofitel pour agression sexuelle à l’encontre de l’ex patron du FMI, avec les conséquences qu’on connaît, a donné à la jeune femme le courage de sortir de son silence. A l’image des femmes accusant Georges Tron, l’affaire DSK a motivé cette femme de chambre à se battre pour faire entendre sa voix. Le parquet de Paris a relancé l’enquête concernant cette agression sexuelle présumée datant de juillet 2010.