Une énième lueur d’espoir au conflit politique de Madagascar. L’ancien député Mamy Rakotoarivelo, également secrétaire général du parti Tiako i Madagasikara (TIM), a réaffirmé à la presse que « la mouvance Ravalomanana est prête à discuter et à entamer des pourparlers avec le régime transitoire en place afin de trouver une issue à l’impasse politique dans le pays.
" La mouvance Ravalomanana dont il est le porte-parole ne pose pas de conditions particulières aux négociations. C’est le moyen de trouver une issue à la crise actuelle qui est important ", déclare-t-il ce mardi dans le quotidien l’Express de Madagascar.
A ce rythme, la nouvelle mission de médiation de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) conduite par le Dr Simao Leonardo prévue ce mercredi 12 janvier devrait se dérouler sous de bons auspices.
La clé de répartition des sièges au sein des institutions actuelles de la Transition, ainsi que la mise en place d’un gouvernement d’union nationale seraient actuellement à l’étude entre les principaux acteurs de la crise malgache. Par ailleurs, les termes des conditions du retour de l’ancien président Ravalomanana au pays auraient déjà été ficelés. Seule l’épineuse question concernant la nomination d’un Premier ministre de consensus reste en suspens.
" Nous allons dresser les procès-verbaux des réunions qui récapituleront les points d’accord et de désaccord répertoriés ", note M. Rakotoarivelo, résumant les deux semaines de négociations de son parti avec les représentants du président de la Transition Andry Rajoelina.
Toutefois, ces nouveaux signes de rapprochement ne sont pas du goût de l’aile dure de la mouvance Ravalomanana. Les manifestants du Magro continuent de poser " des préalables aux discussions ", exigeant notamment " le retour des deux anciens présidents, Ravalomanana et Ratsiraka, ainsi que la libération des détenus politiques ".
Une position aussitôt relativisée par Mamy Rakotoarivelo. " Nous adoptons un langage intermédiaire. Les gens du Magro ne sont pas les mêmes que nos interlocuteurs aux négociations ", martèle-t-il, refusant de s’engouffrer dans des discussions stériles, à l’origine de l’enlisement de la situation à Madagascar.
A noter que les mouvances Ratsiraka et Zafy qui semblent avoir été écartées de cette nouvelle ligne de négociations n’ont pas encore dit leur dernier mot.