Face à la pression grandissante de la rue, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a dû quitter le pouvoir vendredi soir, et s’est exilé en Arabie Saoudite. C’est son premier ministre Mohamed Ghannouchi qui assure l’intérim dans le pays pour une durée indéterminée.
Après 23 ans de règne sans partage, le président tunisien tire sa révérence. Chassés par la rue, Zine El Abidine Ben Ali et sa famille ont dû prendre la fuite dans la nuit du vendredi 14 à samedi 15 janvier, et ont trouvé refuge dans le Royaume d’Arabie Saoudite. Le président déchu ainsi que son épouse ont finalement atterri dans la ville portuaire de Djeddah, alors qu’initialement, il a été annoncé qu’ils étaient en route pour la France.
"Le royaume salue l’arrivée de Zine el Abidine ben Ali et de son épouse", indique un communiqué émis par l’agence officielle de presse saoudienne.
Selon une source officielle citée par Le Monde, Paris n’a pas souhaité accueillir l’ancien chef d’Etat pour éviter un éventuel risque de mécontentement de la part de la diaspora tunisienne dans la métropole.
Après le départ précipité de Ben Ali, le Quai d’Orsay écrit dans un communiqué qu’il a pris "acte de la transition constitutionnelle" en Tunisie.
Le président américain Barack Obama a pour sa part salué " la dignité et le courage du peuple tunisien ".
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a quant à lui appelé à un "règlement démocratique" de la crise en Tunisie.