Les six familles Saint-Pauloises, qui ont investi mardi dernier des logements sociaux vides, ont passé leur troisième nuit dans ces appartements. Désespérées de ne pas se voir attribuer de logement par la mairie, plusieurs mères de familles ont frappé fort en s’installant sans autorisation dans les logements à Eperon dans les hauts de Saint-Gilles. Déterminées à vivre dans un vrai logement, elles ne veulent pas quitter les lieux.
Révoltées par les délais d’attente pour l’attribution d’un logement social, plusieurs familles Saint-Pauloises ont décidé d’employer les grands moyens pour attirer l’attention de la marie sur leur situation. Mardi, elles ont donc investi des logements sociaux vides, pour pouvoir vivre décemment avec leurs enfants (2 familles en souffrance investissent des logements vides). Contraintes de loger chez la famille ou chez des amis dans des conditions précaires, le situation était devenue intenable pour ces Saint-Pauloises.
La députée maire de Saint-Paul, Huguette Bello, s’est déplacée mardi pour rencontrer ces familles en souffrance. Des représentants du baîlleur social de la Sédré, qui gère ces logements, étaient également présents. Des solutions de relogement en urgence dans des foyers ont été proposées à quelques familles. Refusant de cette solution provisoire, ces familles ont passé leur troisième nuit hier dans les appartements d’Eperon.
N’ayant ni eau ni électricité puisqu’aucune ouverture de compteur n’est possible, ces familles sont tout de même déterminées à rester dans ces habitations. Cette semaine, des huissiers sont venus constatés que ces Saint-Paulois occupaient illégalement les lieux. Aucune expulsion n’est envisageable tant que la justice n’a pas statué sur leur cas et que le préfet n’est pas intervenu.
Officiellement, ces différents logements étaient déjà attribués à d’autres familles. En conséquence, les baux concernant ces appartements ont été suspendus. Un des futurs locataires est venu frappé à la porte, mais les familles Saint-Pauloises ne veulent pas se retrouver à la rue et comptent rester coûte que coûte dans ces appartements. Plusieurs associations ont rendu visite à ces familles en difficulté pour les soutenir.
Huguette Bello estime que cette opération est l’oeuvre d’adversaires politiques, qui manipulent ces familles Saint-Pauloises. La députée maire de Saint-Paul déplore que cette action se fasse au détriment des familles qui étaient autorisées à s’installer prochainement dans ces logements. Reconnaissant qu’il y a un problème de logement social sur la commune, Huguette Bello explique que 5000 dossiers d’attribution sont actuellement en attente.