L’onde de choc résultant du séisme qui s’est produit au large des côtes indonésiennes a renversé quatre bateaux dans le port de Sainte-Marie, tôt ce mardi matin. Face aux pêcheurs qui ont critiqué l’absence d’alerte hier soir, la Préfecture explique que les "dégâts ne justifiaient pas la mise en oeuvre d’une telle procédure". Benoit Huber a par ailleurs informé que le plan tsunami serait modifié dès mercredi 27 octobre.
L’onde de choc qui a touché les côtes réunionnaises aux alentours de 5 heures ce matin a désagréablement surpris les pêcheurs. Devant leur bateaux renversés et les dommages certes minimes qui ont découlé de ce phénomène, les hommes de la mer affichaient ce matin leur colère. Pour eux, la Préfecture aurait en effet dû leur donner l’alerte.
Sévèrement mise en cause, la Préfecture a admis qu’une alerte avait bien été émise par le centre de vigilance d’Hawaï. Mais pour le Directeur de cabinet Benoit Huber, ce bulletin ne faisait pas mention de possibles conséquences pour la Réunion. Et de préciser que cette alerte avait d’ailleurs été levée à 20h43.
Concernant les dégâts enregistrés dans les différents ports de l’île (quelques bateaux renversés et des amarres cassées), le Directeur de cabinet de la Préfecture a déclaré que ces derniers "ne justifiaient pas la mise en oeuvre d’une procédure d’alerte, procédure d’ordinaire destinée à sécuriser les personnes".
Mardi matin, le niveau de la mer est monté de 40 cm en quelques secondes seulement. Dans le port de Sainte-Marie, le plus touché par cette onde de choc, l’inquiétude des pêcheurs était palpable. Leurs craintes ont été entendues par les instances préfectorales qui ont entrepris de modifier dès demain le plan tsunami. Avec ces nouveaux amendements, les propriétaires de bateaux installés dans ce secteur seront avertis de tous les séismes pouvant concerner de la zone, même ceux considérés comme étant de faible intensité.