Dans une interview publiée aujourd’hui par Libération, Roselyne Bachelot révèle un nouveau plan de lutte contre le Sida, prévoyant, entre autres, un dépistage général, sans obligation.
"Les 6.000 ou 7.000 contaminations, qui se font encore chaque année (en France) sont insupportables", déclare la ministre Bachelot. Cette situation est d’autant plus inquiétante quand un tiers des 150 000 séropositifs répertoriés en France ignorent leur statut sérologique.
"Le dépistage doit devenir banal. Et la politique de prévention doit s’élargir", a martelé Mme Bachelot avant d’annoncer sa nouvelle politique allant dans ce sens.
Intitulé Plan Sida 2010-2014, le document se donne comme priorité le dépistage. Il s’agit d’un dépistage que la ministre qualifie de " volontariste ". "Il n’y a bien sûr aucune obligation", souligne-t-elle.
Selon Libération, c’est la première fois que les autorités sanitaires vont proposer à toute la population, de 15 à 70 ans, le dépistage, alors qu’auparavant, "les médecins ne proposaient le test qu’aux personnes ayant eu un comportement à risque, ou à certains moments de leur vie".
L’opinion s’accorde à dire, à tort ou à raison, que des comportements à risques sont plus fréquents au sein de la communauté homosexuelle, ainsi que dans les territoires d’outre-mer.
Les associations à vocation médico-sociale pourront être mises à contribution pour la mise en œuvre de cette nouvelle politique de lutte contre le Sida. Elles pourront recevoir des formations pour faire le test.
Chaque année, environ 5 millions de dépistages sont réalisés dans toute la France. Mais, selon un rapport, près d’une personne séropositive sur deux se fait dépister des années après la contamination.
Le nouveau plan de Bachelot comprend aussi d’autres volets, notamment, le traitement, la gouvernance, l’aide aux pays du Sud,...