"Le chef de l’Etat et le gouvernement méprisent le peuple. Nos fédérations proposent aux cheminots qui ont suspendu le mouvement et à ceux qui n’y sont pas encore entrés de se réengager et de s’engager résolument dans l’action de grève", indique Didier Le Reste, patron de la CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF. Ainsi, des perturbations seront toujours à prévoir ce jour.
Dimanche, le trafic ferroviaire était déjà bien perturbé avec deux TGV sur trois en circulation, un Corail sur trois, un TER sur deux ou encore un Transilien sur deux. Aujourd’hui, les prévisions maintiennent des perturbations plus ou moins importantes : un TGV sur deux en moyenne, un train Corail de jour sur 3, 6 trains sur 10 pour le trafic Trasilien, un service sur deux pour le trafic TER et supérieur à 4 sur 10 pour le trafic Intercités.
En ce qui concerne les routiers, Maxime Dumont, secrétaire général de la CFDT transports, a indiqué que les routiers vont aussi accentuer la pression à partir de ce jour. Plusieurs blocages routiers ou autoroutiers, opérations escargots ou autres barrages filtrants sont alors prévus sur le territoire. "Si le gouvernement veut envenimer la situation, à lui de prendre ses responsabilités. Nous agissons à la hauteur de la réponse que nous donne le gouvernement", prévient Maxime Dumont.
De son côté, la CGT, syndicat majoritaire dans le secteur pétrolier, tente toujours d’organiser une pénurie de carburant. Dimanche, la totalité des douze raffineries de la métropole étaient toujours en grève indique la CGT, démenti par la l’Union française des industries pétrolières (Ufip) qui précise qu’une raffinerie fonctionnait toujours même à débit minimum.
Selon la CGT, les 12 raffineries ont reconduit leur grève ce jour. "Il y a un durcissement. On est partis et on ne s’arrêtera pas. On n’a pas arrêté 12 raffineries pour faire un baroud d’honneur jusqu’à la journée du 19. On va continuer jusqu’à ce que le gouvernement retire son projet de loi" lance Charles Foulard, coordonnateur CGT du groupe Total. Par ailleurs, la CGT a assuré que le blocage des dépôts de carburant allait continuer. Ainsi, des dépôts pétroliers ont été de nouveau bloqués ce jour. En réponse, Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur a d’ores et déjà prévenu que le gouvernement ferait débloquer ces dépôts malgré les manifestants. Ce dernier a aussi indiqué qu’il n’y aurait pas de pénurie d’essence.
Quoiqu’il en soit, la veille du vote au Sénat, l’ultime mobilisation annoncée pour demain est cruciale pour les syndicats. François Chérèque, leader de la CFDT, assure que le blocage de l’économie ne se fera pas si le gouvernement reprend le dialogue.