Le procès de neuf islamistes présumés, réunis en deux groupes dits de Besançon et de Carcassonne et soupçonnés d’entraînements paramilitaires avec des armes de guerre, s’est ouvert mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris.
PARIS (AFP) - Le procès de neuf islamistes présumés, réunis en deux groupes dits de Besançon et de Carcassonne et soupçonnés d’entraînements paramilitaires avec des armes de guerre, s’est ouvert mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris.
Les neuf hommes sont soupçonnés d’entente en vue de la préparation d’actes terroristes et d’acquisition et détention d’armes, les enquêteurs ayant retrouvé lors des perquisitions une dizaine d’armes, dont un fusil-mitrailleur Kalachnikov et des pistolets automatiques.
Les cinq hommes du groupe de Besançon - un Algérien et quatre Français dont trois d’origine bosniaque et un d’origine algérienne - sont accusés, en particulier sur la foi des services de renseignements, de s’être livrés à des entraînements paramilitaires, au maniement d’armes et aux combats rapprochés.
L’un des prévenus est un enseignant en lycée professionnel, un autre a combattu avec l’armée bosniaque lors du conflit contre les Serbes.
Ces entraînements ont eu lieu dans les environs de Besançon en particulier du printemps 2005 à l’automne 2006 et regroupaient jusqu’à une dizaine de personnes, selon l’accusation.
Le groupe de Besançon a été infiltré de fin janvier à novembre 2007 mais "il n’est pas ressorti grand chose de cette infiltration hormis qu’elle soulignait une pratique rigoriste de l’islam et des pratiques paramilitaires", selon la présidente de la 14e chambre correctionnelle.
Ce groupe est également soupçonné d’avoir voulu prendre le contrôle d’une salle de prière de Besançon en évinçant l’imam en place afin d’imposer un islam radical.
Parallèlement quatre hommes, dits du groupe de Carcassonne, sont à leurs côtés sur le banc des prévenus, également soupçonnés de s’être radicalisés et d’avoir organisé des entraînements paramilitaires en lien avec le groupe de Besançon.
Des liens de parenté entre les membres des deux groupes et des écoutes téléphoniques ont établi un lien entre les deux équipes, selon l’accusation.