L’ex-préfet Girot de Langlade est poursuivi pour avoir proféré des injures à caractère raciste à l’encontre de trois agents de sécurité de l’aéroport Orly.
Il comparaît ce mardi devant le tribunal correctionnel de Créteil pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Il encourt jusqu’à six mois de prison.
Les faits remontent au31 juillet 2009. M. Girot de Langlade, alors préfet hors-cadre chargé des Etats généraux de l’Outre-Mer, était en transit à Orly. Au guichet de départ, l’alarme du contrôle retentissait au moment où le haut fonctionnaire passait sous le portique de sécurité. Les trois agents qui étaient de service lui demandaient alors de se plier aux consignes. Ce qui a mis M. Girot hors de lui. "On se croirait en Afrique ici !", lançait-il, furieux. Et ces mots fâcheux lui ont valu bien des ennuis.
Dès début août 2009, la date du dépôt de la première plainte, M. Girot de Langlade est suspendu de ses fonctions. Puis début septembre, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux l’a mis à la retraite d’office. Le ministre jugeait son comportement "indigne" de la République.
Par ailleurs, ironie du sort ou la réplique de l’histoire de l’arroseur arrosé, c’est au tour de M. Hortefeux de se retrouver quelques jours plus tard au cœur d’une polémique similaire. Le ministre s’est attiré les foudres après avoir déclaré à propos d’un jeune militant UMP d’origine maghrébine : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes". Pour ces quelques mots, le ministre de l’Intérieur a été condamné le 4 juin à une amende de 750 euros. Notons qu’il a fait appel de ce jugement.