Expatrié à Madagascar depuis 1984, le corps de Jean-François Dayon est retrouvé sans vie le 1er janvier au matin. Ce vétérinaire, spécialisé dans l’élevage d’oiseaux, aurait été victime d’un crime impliquant 9 personnes.
L’
enquête avait dans un premier temps conclu à un
suicide. Mais la famille n’y avait jamais cru. « On m’a dit qu’il aurait pris un cocktail de whisky et de Nivaquine. Ca ne colle pas. Mon père ne boit jamais de whisky », a relaté Ronan, son fils, au journal Le Parisien.
Les proches de ce spécialiste de l’aviculture tropicale ont donc demandé de nouvelles expertises qui ont mis en évidence la « présence de multiples contusions et coups » sur le corps du Français.
Jean-François Dayon venait de passer le réveillon du Nouvel An avec sa compagne Malgache, Bodo, et plusieurs membres de la famille de cette dernière.
« Au vu de ces nouveaux éléments, le procureur d’Arivonimamo a ouvert samedi un réquisitoire introductif pour assassinat. Neuf personnes ont été inculpées, parmi lesquelles Bodo et plusieurs membres de sa famille dont deux mineurs, et aussitôt placées sous mandat de dépôt », précise Me Franck Berton, l’avocat de la famille du Français en sortant d’une audience sur l’affaire sur place.
« En plus des coups, il existe de nombreuses contradictions et incohérences totales dans les déclarations de la compagne du vétérinaire et des autres convives sur le déroulé de la soirée du 31. Il est clair qu’il s’agit d’un crime crapuleux et que la thèse du suicide ne tient plus », estime-t-il.
Toujours selon le journal Le Parisien, les proches du Français affirment que ce dernier avait « des soucis professionnels » et qu’il avait fait l’objet de « menaces de mort, venus du voisinage ». De plus, le précédent mari de Bodo, un Allemand, serait lui aussi « décédé dans des circonstances peu claires ».
Le corps de M. Dayon devrait être rapatrié en France dans la semaine pour que l’Institut médico-légal puisse procéder à une nouvelle autopsie. L’un des enfants du vétérinaire, qui s’est constitué partie civile, devrait être entendu mardi par un juge à Madagascar.