Pour des centaines de passagers, la journée d’hier a marqué la fin d’un cauchemar. Après des heures d’attente et d’incertitude, c’est fatigués mais libérés qu’ils sont arrivés à l’aéroport Roland Garros.
La neige sur les pistes des avions à l’aéroport de Paris a retardé le décollage de plusieurs appareils. Eprouvés par ces événements, les visages marqués par la fatigue, des passagers au départ de Lyon racontent leur aventure : "Nous devions partir à 21h15. Lorsque l’avion a enfin décollé, il était aux environs de 1h du matin". D’autres fustigent le manque d’informations et l’attente épouvantable dans le hall de l’aérogare.
Trois à quatre heures de retard sur les vols long-courrier d’Air Austral et Corsair Fly, voilà ce à quoi les voyageurs au départ de l’hexagone et depuis la Réunion ont dû faire face. Hier matin, la compagnie Air France a annulé son vol de 10h40. Et pour cause, pas moins de onze centimètres de neige s’étaient déposées sur le tarmac.
Le plus dur comme l’explique un personnel navigant, "ce n’est pas le dégivrage de l’avion car les compagnies d’assistance sont équipées d’outillages perfectionnés et des machines nécessaires. Le véritable problème réside dans le déblocage des pistes, des points de parking et des taxi ways pour rejoindre les aires d’atterrissage".
Un personnel mobilisé plus longtemps, du kérozène qui brûle dans le vide : ce genre de retard perturbe considérablement le trafic aérien et de surcroît engendre des coûts importants pour les compagnies. Toutefois, ces-dernières ne semblent pas vouloir incriminer les aéroports de Paris. Ainsi que l’énonce l’un des PDG des ces sociétés de transport aérien, il est tout a fait "compréhensible que Paris n’investisse pas dans des matériels qui, au final, ne serviront que de façon occasionnelle. La situation qu’a connu la capitale ces-derniers jours n’est en effet pas courante, en comparaison avec des pays comme le Canada où les chutes de neige sont légion".
En ce qui concerne les passagers d’Air Austral, ils ne seront pas dédommagés. Seuls les voyageurs qui n’ont pas pu embarquer bénéficieront de facilités : ils pourront de fait prendre le prochain vol sans avoir de pénalités.