Parce que l’un de leurs camarades a été agressé à l’extérieur de leur lycée de Bras-Fusil à Saint-Benoît, des lycéens ont boycotté leurs devoirs sur table et insisté auprès de la direction pour que ce type d’agression ne se renouvèle pas de sitôt.
Ce matin, les salles de classe du lycée de Bras-Fusil sur la commune de Saint-Benoît sont restées vides. Tous les lycéens ont catégoriquement refusé de faire leurs devoirs sur table prévus au programme.
La raison de ce boycott ? Vendredi, un de leurs camarades de classe, en Seconde, a été agressé pour la deuxième fois en deux jours après avoir subi une tentative de racket jeudi dernier. Cela s’est passé dans un bus scolaire.
Fort heureusement, ce type d’agression n’est pas chose commune mais les élèves du lycée de Bras-Fusil par leur renoncement à entrer en cours veulent montrer tout bonnement leur ras-le-bol face à ces violences même peu fréquentes.
Tous mettent l’accent sur le manque de sécurité aux abords du lycée. " Par exemple, moi en tant que fille, j’ai peur d’aller seule au bus parce que même en marchant cela peut être une main aux fesses, ce genre de truc. Et malheureusement si on réagit, c’est tout le groupe qui va arriver ", explique une jeune lycéenne peu rassurée parce ce qu’il s’est passé hier. " On vit dans le stress en fait ", poursuit-elle.
Dans la logique des choses, face à cette manifestation lycéenne, la proviseure de l’établissement bénédictin a rencontré les élèves, une rencontre qui a permis de mettre en avant certains dysfonctionnements. " Ce n’est pas à l’intérieur du lycée qu’il y a des problèmes mais à l’extérieur ", s’entendent-ils dire par la direction.
Les agents de médiation sont, quant à eux, montrés du doigt, car ils étaient absents au moment des faits. " Ils ne sont pas toujours là quand il y a des problèmes, pourtant ils devraient faire leur boulot ", explique une autre jeune lycéenne.
La direction de l’établissement a fini par dissuader les jeunes manifestants de faire un blocus devant le lycée lundi prochain. " J’attends qu’il y ait une prise en compte de ce risque pour les élèves et que des agents de médiation soient présents et actifs ", confie le chef d’établissement.
En tout cas, lundi prochain, suite à cette agression, des forces de l’ordre se posteront devant les grilles du lycée, en espérant que les jeunes ne décident pas à nouveau de manifester.