Un homme de 42 ans comparaît depuis jeudi devant les assises du Rhône pour un assassinat sur fond de contentieux entre malfrats en janvier 2007 en Isère, suivi de plusieurs tentatives d’homicides lancées tous azimuts lors de sa cavale, notamment contre des gendarmes.
LYON (AFP) - Un homme de 42 ans comparaît depuis jeudi devant les assises du Rhône pour un assassinat sur fond de contentieux entre malfrats en janvier 2007 en Isère, suivi de plusieurs tentatives d’homicides lancées tous azimuts lors de sa cavale, notamment contre des gendarmes.
"C’était clair, il voulait me tuer... J’ai compris qu’il voulait me faire la peau", a assuré l’accusé, Salah Aziez, un repris de justice, avant de s’embrouiller sur les menaces dont il affirme avoir été l’objet.
"J’ai des pertes de mémoire quand je suis fatigué", a-t-il répondu à l’avocat général l’interrogeant sur les "embuscades" qu’il dit avoir subies.
"Il avait une crainte réelle ou fantasmée d’être abattu par l’autre, les autres", décrit une expert psychiatrique convoquée à la barre, sans pour autant retenir une altération de son jugement.
Le 9 janvier 2007, il s’était rendu en Isère, au domicile de Malek Guittoum, un ancien repris de justice pour braquage de bijouterie, où il tire à 17 reprises avec son pistolet Beretta sur ce père de famille, sous les yeux de son épouse et de son jeune fils, avant de prendre la fuite.
Deux jours plus tard, il braquait, sous la menace de son arme, un bar PMU.
Pris en filature alors qu’il rend visite le lendemain aux enfants de sa concubine dans un foyer près de Lyon, sa voiture se retrouve bloquée par des motards de la gendarmerie, qu’il percute "rageusement" en prenant la fuite.
Il tente alors de braquer une automobiliste, n’hésitant pas à tirer à plusieurs reprises sur la conductrice parvenue à s’enfuir. Il réussit finalement à voler une voiture sous la menace de son arme.
Pris en chasse par un motard de la gendarmerie, il lui tire dessus à plusieurs reprises, sans le toucher.
Au cours de l’instruction, Salah Aziez avait expliqué avoir acheté son pistolet car il "se sentait en danger" et avait été menacé par Malek Guittoum, chez qui il avait été hébergé près d’un mois.
De son côté, la veuve de la victime a assuré que la discorde entre les deux hommes venait du fait que son mari avait refusé sa proposition de participer à des vols à mains armées.
Plusieurs témoins se sont désistés. Réquisitoire et plaidoiries sont attendus lundi après-midi, et le verdict mardi.