Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a entamé jeudi une visite en Chine alors que l’Union européenne est dans la tourmente de la crise grecque et craint une contagion à d’autres pays endettés.
PEKIN (AFP) - Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a entamé jeudi une visite en Chine alors que l’Union européenne est dans la tourmente de la crise grecque et craint une contagion à d’autres pays endettés.
A Pékin, Jose Manuel Barroso doit s’entretenir notamment avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao de la crise économique et financière, de changement climatique et de problèmes de sécurité internationaux, selon la Commission.
"Nous allons profiter de l’occasion pour créer une dynamique pour nos relations de 35 ans et développer un programme ambitieux pour les cinq prochaines années", a déclaré M. Barroso cité dans le communiqué de la Commission.
Au menu de la délégation européenne devrait figurer la valeur de la monnaie chinoise, le yuan, que les Européens, les Etats-Unis et, désormais, de grands pays émergents, jugent sous-évalué.
Le dossier du nucléaire iranien devrait figurer "haut dans le programme" des discussions, notamment de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, selon un diplomate européen à Luxembourg.
La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, dotée de ce fait d’un droit de veto, privilégie le dialogue et s’oppose à des sanctions contre Téhéran — soupçonné par Washington et ses alliés de vouloir développer une bombe atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil.
La visite de travail des Européens à Pékin — la troisième depuis 2008 — intervient dans un contexte difficile alors qu’ils sont appelés à apporter leur soutien à la Grèce, dont les déboires financiers ont semé la panique sur les marchés.
A Tokyo mercredi, Jose Manuel Barroso a affirmé que les Etats européens, la Commission et la Banque centrale européenne (BCE) étaient "déterminés à garantir la stabilité de la zone euro".
"La restructuration de la dette (de la Grèce) n’est pas une option", a-t-il ajouté.
Un programme de redressement des finances publiques grecques et de réformes est actuellement discuté par la Grèce, le FMI et la Commission.
La Commission et la BCE doivent de leur côté confirmer que les demandes d’aides de la Grèce sont justifiées, ce qui ouvrerait la voie à la mise en place d’un plan de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI) prévoyant d’apporter 45 milliards d’euros à Athènes dans un premier temps.