La toute première station de traitement des effluents d’élevage a été inaugurée ce matin, à Grand Ilet dans le cirque de Salazie. Ce projet affiche de multiples objectifs tant sur le plan économique que écologique. Le montant total de ce projet de taille s’élève à hauteur de 5 millions d’euros. A travers cette gestion collective des effluents d’élevage, la collecte et le stockage seront favorisés et les odeurs réduites.
Il s’agit d’une première à la Réunion : la mise en place de la station de traitement des effluents d’élevage vise à assurer le recyclage complet du lisier tout en protégeant la ressource en eau.
Depuis plusieurs années, les habitants de Grand Ilet subissent les désagréments affiliés aux odeurs nauséabondes des effluents d’élevage mais via la création de cette toute première station de traitement, ces relents devraient largement diminuer.
En 2004, les services de l’Etat, les assemblées locales ainsi que les organisations professionnelles agricoles se sont regroupées afin de d’apporter "une solution viable sur les plans économiques et écologique". L’accent est donc mis sur la régularisation des élevages et l’amélioration des ouvrages de stockage.
En amont de ce projet aujourd’hui concrétisé, les éleveurs ont adhéré de façon individuelle à la Coopérative de Traitement des Effluents d’Elevages de Grand Ilet (CTEEGI). Les 43 éleveurs impliqués bénéficient d’une aide pour améliorer la collecte et le stockage des effluents et c’est la CTEEGI qui sera exploitant de cet ouvrage.
"Cette station de traitement est une résultante de la démarche individuelle dans le sens où elle sera la plate-forme centralisatrice des effluents collectés et livré avant le traitement ". Elle bénéficie également de la participation des financeurs publics (UE, Etat et département).
Peu avant midi, le ruban de l’inauguration de cette station a été coupée en présence du maire de Salazie, du Préfet de la Réunion et di président de la chambre d’agriculture.
Pour plus de précision : cette station de traitement s’articule autour d’un procédé de type biologique qui se décompose en deux filières. "La première est dédiée au traitement du lisier de porc par nitrification et dénitrification (séquençage de l’aération - procédé similaire à celui employé pour les stations de traitement des eaux résiduaire urbaines) et la deuxième filière est celle du compostage".
En claire, "le compostage vise la transformation des litières de volailles et de fientes de poules pondeuses en un compost normalisé destiné à la vente en vrac".
Cette station de traitement était particulièrement attendue au regard des besoins existants car au total, Grand Ilet concentre "environ 15% de la production porcine et 20% de la production avicole de l’île (un poulet sur cinq vient de Grand Ilet)".
Les odeurs qui font partie du quotidien des habitants devraient ainsi être réduites, ce qui devrait également favoriser le tourisme des Hauts.