Depuis lundi 13 juillet, huit sapeurs pompiers professionnels de l’aéroport de Pierrefonds - situé dans le Sud de l’île - ont planté leur piquet de grève en pointant du doigt des conditions de sécurité déplorables. La grève s’annonce illimitée et sur un total de 11 pompiers, seuls trois sont en activité pour assurer la sécurité relative au bon fonctionnement de l’aéroport de Saint Pierre.
Depuis le début de la semaine, huit sapeurs pompiers affectés à l’aéroport de Pierrefonds ont débrayé afin de faire entendre leur voix.
Au coeur des revendications, la sécurité - ou plutôt "l’absence de sécurité" - est pointée du doigt par ces professionnels.
"Lorsqu’un Airbus atterrit, quatre sapeurs pompiers doivent être présents sur la piste afin d’assurer la sécurité au sol mais au sein de l’aéroport de Pierrefonds, à chaque atterrissage d’un Airbus, il n’y a que deux sapeurs pompiers sur place" dénoncent les hommes du feu.
Depuis le 13 juillet, les pompiers grévistes ont donc installé leur campement devant les portes de leurs locaux et sur un effectif total de 11 professionnels, huit ont fait le choix de débrayer pour "dénoncer leurs conditions de travail vis à vis de la sécurité et du manque d’effectif".
Parmi les motifs de cette grève, les manifestants dénoncent également leurs horaires de travail : "la direction veut nous imposer cinq heures de travail par jour mais c’est vraiment insuffisant pour que nous puissions mener à bien nos missions de sécurité sur le terrain".
Etant donné que trois pompiers sont toujours en activité au sein de l’aéroport de Pierrefonds, le trafic aérien n’est pas perturbé.
A l’heure où ces lignes sont écrites, les grévistes sont bien déterminés à maintenir leur mouvement de protestation tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction à leurs revendications.
Une rencontre avec la direction a d’ores et déjà eu lieu mais pour le moment, le dialogue et les négociations ont été rompus, faute de terrain d’entente.
Le président du syndicat mixte de l’aéroport, Rolland Hoareau a souhaité s’exprimer et déclare fermement qu’il n’y a aucun problème de sécurité au sein de l’aéroport de Pierrefonds car si c’était le cas, celui-ci serait fermé.
Selon lui : "si les quelques sapeurs pompiers qui sont en grève avait réellement comme motif la sécurité des passagers, ce serait trop beau. En réalité, ils essaient de gratter un maximum d’heures supplémentaires".
Ce dernier poursuit en soulignant le fait que s’il y avait un quelconque problème de sécurité, l’aéroport de Pierrefonds serait fermé.
La dialogue semble clairement rompu.