Entre 1962 et 1984, plus de 2000 enfants Réunionnais ont été envoyés de force en Hexagone. Ils ont été répartis dans plusieurs départements, mais en majorité dans la Creuse, origine du nom donné à cette histoire douloureuse. En 2014, l’État reconnaît sa responsabilité morale, mais n’agit pas en faveur d’une indemnisation.
Pendant 22 ans, ces mineurs réunionnais ont été arrachés à leur histoire.
Selon un rapport rendu par la Commission de recherche historique, le député de la première circonscription de La Réunion, Michel Debré trouvait l’île surpeuplée. C’est cet argument qui a justifié l’envoi d’enfants Réunionnais en Métropole.
Jean-Philippe a 11 ans lorsqu’il est arraché des siens, son père le retrouve 22 ans plus tard. La souffrance est toujours présente. Une indemnisation serait un début de reconnaissance.
"L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. La majorité d’entre nous est dans le besoin. On attend la reconnaissance de l’État au plus haut." indique le Vice-président de la Fédération des enfants de la creuse.
Une proposition de loi a été déposée à l’Assemblée nationale. Elle contient la création d’une commission vérité et réconciliation, une date de commémoration nationale le 20 novembre et une indemnisation.
Cette loi n’effacerait pas cette période douloureuse de l’Histoire, elle permettrait aux victimes de se reconstruire.