Sacré deux fois champion de handi-break, Grimmjow est un danseur réunionnais porteur d’un handicap, il nous parle de cette discipline Hip-Hop qu’il pratique depuis plusieurs années.
Grimmjow de son nom d’artiste est un danseur de break porteur de handicap. Il a été sacré deux fois champion de handi-break. "Mon handicap, je l’ai eu dès la naissance" indique-t-il.
Depuis la primaire, il vit avec une prothèse ce qui ne l’a pas empêché de commencer le breakdance. Un style de danse acrobatique né dans les années 70 aux États-Unis.
"Le break, je le vis en permanence, je danse partout où je suis. C’est quelque chose qui me permet de m’exprimer et ça m’aide aussi à m’évader " témoigne le danseur réunionnais.
Grimmjow explique "avoir eu honte" de son handicap lorsqu’il était plus jeune mais aujourd’hui, il "break" sans sa prothèse en toute fierté. "Je me suis dit que j’allais essayer de breaker sans la prothèse, j’ai vu que je me sentais bien, j’étais plus à l’aise sans la prothèse et mon break était différent" explique le jeune danseur.
"Comme mi dit toujours mi fait de cette différence une force et quand je danse mon handicap est absent" ajoute-t-il. Ce style de danse est devenu son meilleur moyen d’expression. "J’aime bien ressentir cette sensation de voler, de planer quand je danse et je m’exprime comme ça" confie-t-il.
"Le plus difficile c’est la prise d’élan, et trouver la force de gravité dans une position où on est les deux pieds dans les airs et on a tout le poids du corps sur les poignets" explique Grimmjow.
Si sa famille reste inquiète lorsqu’il danse en faisant des acrobaties sur la tête ou en équilibre, cette pratique lui permet de "leur montrer qu’ils ont tort et qu’avec ou sans handicap, on peut tout faire".