Les maisons patrimoniales ont toujours beaucoup de mal à se relever, après le passage de Belal. D’habitude ouvertes aux publics, ces maisons sont contraintes de rester fermées. Ces lieux ancrés dans la végétation peinent aujourd’hui à se projeter dans l’avenir.
Le passage du cyclone Belal a causé de gros dégâts. Les 6500 km² de jardin de Pascale ont été totalement ravagés par les vents à plus de 250 km/h. Situé au Brûlé, son jardin est habituellement ouvert au public. Tout a été détruit, les allées sont presque impraticables.
"Nous allons essayer de rouvrir une partie du jardin pour deux écoles qui ont réservé depuis longtemps. Nous allons effectuer des travaux pour réparer un petit pont, il faudra refaire les balustrades, cela devrait nous prendre 10 jours", explique Pascale Boyer Vidal, propriétaire du jardin Vallée heureuse.
En revanche, aucune réouverture n’est prévue pour Frédérique et son mari. Leur propriété est classée jardin remarquable par décret préfectoral. Elle accueille habituellement des séminaires et des fêtes de famille. Cela fait 15 ans que le couple a investi et fait de nombreux travaux. Aujourd’hui, presque tout est à refaire.
"Notre carnet de commandes est vide puisque nous avons tout annulé. Nous sommes encore dans une phase de sidération et de réparation. Il serait utopique de vouloir aller trop vite. Plus de 50% de notre bâti est à terre. Il faut réinvestir des milliers d’euros et pour le moment nous ne les avons pas. Notre seule urgence est de payer les salaires les prochains mois", confie Frédérique Mas.
Le couple estime qu’il devra dépenser au moins 5 000 euros rien que pour l’élagage de leur allée. Aucune réservation ne peut être acceptée pour le moment. La maison des gouverneurs et le domaine de Beaubassin à Saint-Denis ont eux aussi été fortement impactés par le cyclone.