Les récentes émeutes en France, qui ont éclaté après le décès tragique de Nahel lors d’un contrôle routier, ont provoqué des destructions massives dans plusieurs villes. Le gouvernement avait promis de prendre des mesures après avoir évalué la situation. Ces mesures, dévoilées par la Première ministre le 26 octobre, mettent l’accent sur la parentalité et s’appliquent particulièrement bien à Mayotte.
La Première ministre, Elisabeth Borne, a rencontré les maires pour discuter des destructions causées par les émeutes. Une loi d’urgence a été votée pour accélérer la reconstruction des bâtiments publics, avec l’objectif de rénover 60 % d’entre eux. Cependant, ces mesures semblent insuffisantes pour des cas spécifiques, comme l’incendie de la mairie de Koungou et de la halle de pêche, qui sont essentiels au développement de la filière.
L’analyse des profils des émeutiers révèle que les trois quarts d’entre eux sont nés en France, mais il n’est pas précisé s’ils sont issus de l’immigration. Parmi eux, un tiers n’a pas de diplôme, et les jeunes issus de familles monoparentales sont fortement représentés. La jeunesse des émeutiers est également frappante, avec un quart ayant moins de 25 ans, et un sur cinq étant encore lycéen.
Pour lutter contre les violences liées aux stupéfiants, un nouveau plan sera mis en place, visant également à garantir que les amendes infligées soient effectivement payées. De plus, des mesures sont envisagées pour renforcer la réponse pénale, en cas de délinquance juvénile, notamment des primodélinquants. Il est prévu d’élargir les sanctions dès la première infraction pour assurer une réponse ferme et adaptée.
L’accent sera également mis sur l’accompagnement des familles et des jeunes en tant que mesure de prévention de la délinquance. Les dispositifs existants sur la parentalité seront renforcés, et des adultes référents seront mis en place. L’Éducation nationale jouera un rôle clé en doublant le nombre d’heures d’enseignement moral et civique au collège. Les réseaux sociaux, qui ont joué un rôle clé dans l’escalade des violences, seront également surveillés de près.
Source : Lejournaldemayotte.yt