La compagnie aérienne malgache Madagascar Airlines se trouve actuellement dans une situation critique. Son directeur général Thierry de Bailleul a accumulé une perte de 35 millions de dollars en 18 mois.
En un an et demi, Madagascar Airlines a enregistré une perte de 35 millions de dollars (près de 32 millions d’euros), selon le site 2424.mg. Son directeur général Thierry de Bailleul a fait cette déclaration lundi 6 novembre.
La compagnie aérienne malgache se trouve actuellement dans une situation critique en raison de cette énorme dette. Le responsable a évoqué deux facteurs, dont le modèle d’exploitation "Acmi", adopté par l’entreprise.
La location d’avions avec équipage et maintenance a fait perdre 2,8 millions de dollars (2,6 millions d’euros) par mois. "Nous avons brûlé du cash pendant 18 mois et il fallait stopper ces locations, car nous étions sur le point d’entrer dans une catastrophe économique", a-t-il expliqué.
Outre cette location, le coût du carburant constitue le second facteur de cette perte. D’après Thierry de Bailleul, le prix du kérosène d’aviation est particulièrement élevé à Madagascar, soit environ 40% de plus que dans les îles voisines. Il a rassuré que les discussions sur le règlement de ces factures sont en cours, notamment avec les loueurs d’avions qui sont les premiers créanciers de Madagascar Airlines.
La compagnie malgache recherche actuellement un financement pour rembourser toutes ses dettes, combler le déficit financier de la compagnie, mais aussi pour la flotte ou encore la digitalisation de l’entreprise.
Le directeur a par ailleurs estimé que le nouveau plan d’affaires "Phoenix 2030" de Madagascar Airlines démontre que la rentabilité, le développement et le renouveau sont tout à fait à la portée de la compagnie.
"Il faut néanmoins faire des choix de flotte et d’investissements ambitieux, mais raisonnés et raisonnables", a-t-il lancé.
Le gouvernement a récemment validé ce plan d’affaires qui préconise une mise en œuvre graduelle. La première étape consiste à promouvoir les vols domestiques et à améliorer la flotte. La reprise des vols internationaux vient en deuxième partie.
D’après Thierry de Bailleul, ce plan sera autofinancé par l’emprunt et des prises de participation et ne fera pas appel à l’aide des finances publiques.
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