Le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, débute dès aujourd’hui sa visite dans notre département. Il est l’invité du JT de 19h d’Antenne Réunion.
Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer, était l’invité du JT de 19H d’Antenne Réunion.
Il a pris le temps de répondre aux questions de notre présentateur, Antoine Hassler.
De retour à La Réunion dans un contexte particulier, la mort annoncée d’un titre de presse. Pas d’accompagnement sans nouvelle offre répond l’Etat. Concrètement vous ne bougez pas quitte à ce que Le Quotidien soit liquidé et meure ?
Il faut rappeler que nous avons bougé. En 2021 et en 2022 on a mis de l’argent pour aider le Quotidien.
Chaque fois que la liberté d’expression est mise à mal ou chaque fois qu’un quotidien est en mauvaise posture c’est une très mauvaise nouvelle pour la démocratie. Mais il y a des procédures qui existent. S’il y a un repreneur, nous serons là pour l’accompagner. Nous ne pouvons pas durant une phase de liquidation le faire. Je vois que la région va se mobiliser
La région prend le relais, pour le moment. S’il y a un repreneur nous seront là pour l’aider parce que le pluralisme une fois de plus ça ne se négocie pas. Le pluralisme c’est le vivre ensemble. C’est la confrontation d’idée.
S’il n’y a pas de repreneur, ce n’est pas l’Etat qui va reprendre le journal sinon ça serait une nationalisation du journal . Ce qui est important c’est qu’à un moment il va y avoir un groupe de repreneur.
Nous aidons massivement la presse écrite et il le faut. Sinon elle serait menacée pour une autre raison que vous connaissez parfaitement. C’est le numérique. Et moins de papier met à mal l’équilibre que l’on connaît.
Il y a le soutien, les subventions et jouer le jeu. Sur le budget communication de l’Etat, 0,4% pour les Outre-mers alors que nous représentons 4% de la population. 0,4% / 4% c’est juste ? Est-ce que vous avez le sentiment que l’Etat joue le jeu et soutient les médias ?
La France elle est riche de son hexagone et des Outre-mer. Il y a eu tellement de cicatrices par le passé. Les outre-mer on besoin plus encore d’être soutenu.
L’action c’est d’agir. Les habitatns ils me disent je veux un logement, des infrastructures je veux avoir des écoles, un habitant.
Nous venons de labéliser la Réunion première capitale french tech ultra-marine.
Il y a nous les particuliers et les professionnels qui veulent exporter leurs produits. Le tonton de l’hexagone qui veut commander un produit péi sur un site Réunionnais lorsqu’il recevra son colis il devra payer de la TVA, des frais de Douanes. Vous pensez que ça donne envie ? Les professionnels ils disent on ne vend plus rien ! En métropole c’est très facile. Chez nous on y comprend rien ! Même si je trouve un site qui livre ici je ne sais pas combien je paierais ?
Je suis pour le commerce de proximité, dans les campagnes, en ville territoires ultra-marin et dans l’hexagone.
Lorsqu’un produit vient de l’Hexagone s’applique l’octroi de mer.
Sur l’export des fruits c’est de saison, La Réunion considérée par la France comme un pays tiers avec des contrôles au départ. On part avec un handicap. Comment est-ce que vous favorisez cette filière par rapport à d’autres pays forcément plus compétitifs, avec une main-d’oeuvre moins chère, des produits moins encadrés ?
La traçabilité dans l’agriculture c’est la même que selon que vous soyez dans l’hexagone ou dans les territoires ultra-marins et lorsque vous avez franchi l’Union Européenne vous exactement les mêmes règles.
Si le produit part avec un label France, de la Réunion, il rentre partout sur le marché intérieur hexagonal.
Retrouvez l’intégralité de son interview dans le Replay du Journal de 19h.