La Commission thonière de l’Océan Indien a pris la décision d’interdire les DCP flottant pour lutter contre la surpêche. Cet outil permet d’attirer les poissons, il est utilisé par les pêcheurs locaux depuis des années, mais qui attire aussi les grandes flottes industrielles. La Commission européenne pourrait néanmoins s’y opposer.
Le thon Albacore, Obèse ou encore Germon sont les plus populaires à La Réunion et dans le monde. Ils sont menacés par la surpêche depuis plusieurs années.
Le dispositif de concentration des poissons (DCP) est utilisé depuis de millénaires par les pêcheurs artisanaux pour attirer le poisson tout en conservant une pêche raisonnée. Ces 30 dernières années, ce dispositif s’est amélioré et profite aujourd’hui aux thoniers sunner. Ces véritables bateaux-usines peuvent suivre à la trace le dispositif grâce à des balises satellites et connaître la concentration de poisson en temps réel.
"Ce n’est pas de la pêche qu’il faut, mais de la cueillette. Nous sommes des pêcheurs artisans et sélectifs. Nous pêchons avec la ligne et l’hameçon, on ne ramasse pas des tonnes et des tonnes de poisson", indique Gérard Zitte, président du comité des pêches Réunion.
Le 5 février dernier, la commission thonière de l’Océan Indien a pris la décision d’interdire ces dispositifs, à raison de 3 mois par an pour limiter cette surpêche et permettre à la population de thon de se refaire.
Cette décision est en phase d’être contestée par la Commission européenne. "Ce sont surtout des flottes européennes qui tirent le plus grand bénéfice de la prédation dans l’océan indien", explique Younous Omarjee, Député européen.
Aujourd’hui ce véto peut-être utilisé seulement si les chefs d’État en donnent l’accord durant le prochain conseil européen.