Esther Crawford, ancienne responsable de Twitter, s’est confiée sur son expérience aux côtés d’Elon Musk après le rachat de la plateforme. Cette femme avait soutenu publiquement le PDG de Tesla à son arrivée à la tête du réseau social, mais aujourd’hui, elle a désormais une vision nuancée de l’entrepreneur.
En novembre 2022, Elon Musk avait acquis Twitter pour la somme de 44 milliards de dollars. Esther Crawford, âgée de 39 ans, occupait alors le poste de directrice de la gestion de produit au sein de l’entreprise. Elle était également chargée de superviser les nouvelles initiatives sur la plateforme, notamment le service d’abonnement payant "Blue". Grâce à son dévouement sans faille, elle était devenue l’une des personnes de confiance du célèbre entrepreneur.
Au mois de février, Elon Musk avait pris la décision de licencier 200 employés de Twitter, dont Esther Crawford, malgré le soutien public qu’elle lui avait apporté après le rachat de la plateforme. Récemment, la trentenaire a partagé son vécu aux côtés du milliardaire, le décrivant comme étant à la fois "audacieux" et "imprévisible". Tout en reconnaissant son côté innovateur, elle a critiqué certains de ses choix risqués.
Cette femme a témoigné du climat de peur instauré par Elon Musk au sein de l’entreprise, exprimant sa surprise face à son "empressement à réduire autant de choses en cendres", rapporte Le Parisien. Elle a affirmé que c’est un dirigeant qui passe rapidement de l’enthousiasme à la colère, créant ainsi un environnement frustrant. "Elon est bizarrement charmant, et vraiment drôle", décrit-elle, mais "il peut passer d’un coup de l’enthousiasme à la colère... Les gens ont rapidement commencé à avoir peur" de lui parler.
Esther Crawford a aussi évoqué son licenciement aux côtés de plusieurs autres employés de Twitter. Elle estime qu’Elon Musk prend des décisions essentiellement basées sur son instinct, mettant parfois de côté les données et l’expertise des professionnels chevronnés. Le patron de Tesla poursuit sa vision futuriste pour la plateforme, rebaptisée "X", dans l’espoir de la transformer en une application à tout faire. E. Crawford n’a cependant pas donné son avis sur les chances de réussite de ce dirigeant qu’elle qualifie de "lunatique", "audacieux", mais qui selon elle, "manque cruellement d’empathie".