D’après l’observatoire publié chaque année par Familles Rurales, les prix des fruits et légumes ont connu une hausse de près de 16% en un an.
Les effets de l’inflation continuent de se faire sentir. Selon l’association de défense des consommateurs Familles Rurales, les prix des fruits et légumes ont augmenté de manière considérable au cours des dernières années. Entre 2021 et 2022, ils avaient déjà connu une hausse de 11%, et entre juin 2022 et juin 2023, cette augmentation a atteint 16%. Les relevés effectués par des bénévoles de l’association dans différents types de commerces montrent une tendance inquiétante. Le kilogramme de bananes non issues de l’agriculture biologique s’élève désormais à 2,51 euros, soit une hausse de 30% par rapport à l’année précédente. Les fraises rondes bio se vendent à 15,23 euros le kilo, soit une augmentation de 22%, et les carottes bio à 2,96 euros le kilo, soit une hausse de 35%. La plupart des autres fruits et légumes ont également connu une forte augmentation de prix au cours de l’année écoulée, rapporte Le Figaro.
Pour une famille de 2 adultes et 2 enfants souhaitant manger les 5 fruits et légumes recommandés par le Plan national nutrition santé (PNNS) chaque jour, les dépenses mensuelles sont désormais comprises entre 134 et 241 euros. Ce qui correspond à environ 10% à 18% d’un SMIC net mensuel. Même en se limitant aux fruits et légumes les moins chers de l’été, cela représente encore un coût mensuel de 65 euros (en conventionnel) à 100 euros (en bio) pour cette famille. La hausse des prix des fruits et légumes au cours de la dernière décennie est spectaculaire, avec une appréciation de 43% pour les fruits et de 73% pour les légumes depuis 2013, selon les données de l’Insee. Pendant cette période, les prix de l’alimentation et l’indice général des prix à la consommation ont augmenté respectivement de 28% et de 17%.
Face aux lourdes conséquences de l’inflation, l’association Familles Rurales plaide en faveur de l’instauration d’une allocation alimentaire dédiée aux produits sains, d’un montant de 65 euros par mois, pour les ménages les moins favorisés. L’association demande également une meilleure régulation des marges, car le système actuel pénalise autant les consommateurs que les producteurs, selon elle.
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