Marche interdite pour Adama Traoré : Yaël Braun-Pivet "atterrée" par la présence de députés

LINFO.RE – créé le 10.07.2023 à 13h05 – La rédaction

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Des députés LFI et EELV ont participé à la marche pour Adama Traoré malgré l’interdiction par la préfecture. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est dite "atterrée" par la présence des élus.

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Près de 2 000 personnes

La préfecture a interdit la marche en mémoire d’Adama Traoré par crainte de troubles à l’ordre public après les récentes violences urbaines à la suite de la mort de Nahel. Malgré cette interdiction, environ 2 000 personnes ont participé à ce rassemblement contre les violences policières samedi, dont une dizaine de députés LFI et EELV. Les élus Mathilde Panot, Eric Coquerel ou encore Sandrine Rousseau étaient présents, rapporte Le Figaro.

Abîmer sciemment la République

Dimanche, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet s’est dite "atterrée" par la présence de députés. "Je suis atterrée de voir des élus de la Nation, arborant l’écharpe tricolore, mutiques et souriants en entendant des manifestants scander ‘tout le monde déteste la police’", a-t-elle tweeté. Selon elle, le fait de cautionner l’irrespect et la haine envers les forces de l’ordre, c’est abîmer sciemment la République.

La provocation est double

De son côté, la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé, a dénoncé "une provocation évidente". Interrogée au Grand Rendez-vous d’Europe 1-CNews, elle a souligné que la provocation est double quand "vous êtes un élu de la République". La France insoumise "va volontairement dans des manifestations illégales pour essayer de faire croire que nous vivons ici, en France, dans un pays autoritaire".

Les gens ont besoin de marcher, selon Mathilde Panot

Au micro de BFMTV dimanche, la patronne des députés insoumis, Mathilde Panot a indiqué que l’interdiction de la marche pour Adama Traoré était une provocation dans le contexte des émeutes après le décès de Nahel. A son avis, les gens ont besoin de marcher pacifiquement pour exprimer à la fois leur colère et leur revendication. Concernant le slogan "tout le monde déteste la police", elle a noté ne pas l’avoir chanté. "C’est une forme d’exaspération que nous ne partageons pas. Il ne me choque pas, mais je ne le dirai pas", a-t-elle précisé.