Les parents bénéficiaires d’une pension alimentaire pour leur enfant n’auront désormais plus à attendre le versement de la part du co-parent. Pour éviter les défauts de paiement, tout est désormais centralisé par la CAF qui reverse les fonds aux bénéficiaires.
Depuis le 1er janvier, l’intermédiation financière de la CAF pour les pensions alimentaires intervient pour tous les types de séparation.
Julie est séparée de son ex-conjoint depuis 2018, si une pension alimentaire a été fixée, la mère de famille a eu des difficultés à l’obtenir. Sans pension alimentaire depuis plus de 5 ans, la mère de famille subvient à elle seule aux besoins de son fils.
"Je dois subvenir aux besoins de mon fils. Je dois m’occuper de l’école, de la cantine, du transport scolaire et des choses du quotidien dont il a besoin", confie Julie.
Le service de l’agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaire (ARIPA) se charge de faire l’intermédiaire entre les deux parents. L’objectif de cette réforme est de permettre une co parentalité la plus à l’amiable possible pour le bien être des enfants.
"Ce système sécurise les familles. Si la pension arrive à la CAF correctement, elle est reversée immédiatement. Si elle n’est pas payée, c’est la caf qui va enclencher les procédures de recouvrement forcé", explique Frédéric Turblin, directeur de la CAF de la Réunion.
Avant cette réforme les familles devaient avoir recours à la justice.
"C’était quelque chose qui donnait lieu à des tensions importantes et sur lesquelles nous ne pouvions pas faire grand-chose", indique Maître Laurent Payen, avocat au barreau de Saint-Denis.
À noter que pour les divorces ou séparations avant le 1er janvier où une pension alimentaire a été fixée, les parents doivent faire la demande d’intermédiation financière sur le site : pension-alimentaire.caf.fr