Pendant six mois, à compter de ce lundi 9 janvier et jusqu’au 24 juin, les juges de la cour d’appel de Paris se pencheront sur le second procès de l’affaire Mediator.
Après le premier procès du 29 mars 2021, l’affaire Mediator est de nouveau entre les mains des juges. La cour d’appel de Paris traite ce scandale sanitaire sans précédent à parti de ce lundi 9 janvier lors d’un procès qui devra durer six mois. Condamnés en première instance pour "tromperie aggravée" et "homicides et blessures involontaires", le groupe Servier, deuxième laboratoire pharmaceutique français et son ancien n° 2 Jean-Philippe Seta seront cette fois les seuls prévenus. Ils comparaissent à nouveau pour l’ensemble des infractions reprochées, dont le chef d’escroquerie, rapporte Le Parisien. "On se focalise sur la délinquance de la firme", relève Irène Frachon, cette pneumologue brestoise "lanceuse d’alerte" à l’origine de la révélation des dangers du Mediator.
Commercialisé comme antidiabétique depuis 1976 et indûment prescrit comme coupe-faim jusqu’en 2009, Mediator a provoqué des décès et a laissé handicapés des milliers de patients. Certains sont atteints de graves pathologies cardiaques et pulmonaires. Selon les estimations, près de 5 millions de personnes ont consommé ce médicament dérivé de l’amphétamine aux propriétés anorexigènes en trente-trois ans. "La bataille sera aussi âpre qu’en première instance", estime Me Jean-Christophe Coubris, conseil de 2 500 victimes du Mediator avec son associée Me Anne-Laure Tiphaine.
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