Pourquoi le vin rouge peut-il parfois provoquer des maux de tête immédiats, distincts de la gueule de bois habituelle ? Une étude récente révèle enfin les raisons possibles.
Contrairement à la gueule de bois classique qui survient après une consommation excessive, ces maux de tête se manifestent rapidement, parfois 30 minutes après la première gorgée. Ils sont souvent accompagnés de rougeurs et de bouffées de chaleur. Selon des chercheurs, le processus de transformation de l’alcool dans le corps humain implique deux étapes : la conversion en acétaldéhyde, puis celle-ci en acétate. Les médicaments visant à prévenir la consommation excessive agissent en inhibant l’enzyme ALDH, responsable de la deuxième étape. Cela provoque l’accumulation d’acétaldéhyde et, par conséquent, des maux de tête.
La quercétine, une substance abondante dans le vin rouge, s’avère être le coupable. D’après les chercheurs de l’université de Californie à Davis, cet élément, présent dans les pépins et la peau du raisin, inhibe également certaines enzymes ALDH une fois transformé dans le corps. Ainsi, contrairement à la croyance populaire, ce ne sont ni les tanins ni les sulfites qui seraient responsables, mais cette substance spécifique à cette variété de vin.
La sensibilité à ces maux de tête diffère d’une personne à l’autre. En effet, les individus avec un variant dysfonctionnel de l’enzyme ALDH, présent chez environ 40 % des Asiatiques de l’Est (Chinois, Japonais et Coréens), semblent être plus vulnérables aux maux de tête liés au vin rouge.
Source : Leparisien.fr