Le cas de Macha et de son père a ému plus d’un en Russie. A cause d’un dessin anti-guerre en Ukraine, la collégienne âgée de 12 ans a vécu un véritable calvaire.
Sur un dessin qu’elle réalise pendant un cours dans son collège de Yefremov (Russie), Maria Moskaliova, surnommée Macha, a écrit « gloire à l’Ukraine », « non à Poutine, non à la guerre ». Malheureusement, sa professeure n’a pas partagé son point de vue et l’a dénoncée aux autorités. « La police est arrivée à l’école et a convoqué le père de l’enfant », raconte l’avocat d’Alexeï Moskaliov, le père de la jeune dessinatrice. La situation a aussitôt viré au cauchemar. L’homme qui élevait seul sa fille a été privé de sa garde, rapporte Le Parisien. L’adolescente a été placée dans un foyer en mars dernier.
Assigné à résidence, le père de la collégienne a été condamné à deux ans d’emprisonnement pour ses commentaires contestataires de la guerre. Il a ensuite pris la fuite avant d’être interpellé en Biélorussie. Une audience est prévue ce jeudi à Efremov, à 300 km au sud de Moscou, pour décider de restreindre ou non ses droits parentaux. Revirement de situation, les autorités ont annoncé mercredi soir que la mère de la jeune fille, Olga Sitchikhina, était de retour alors qu’elle ne l’a pas vu depuis plusieurs années. « Olga a retiré Macha du centre de rééducation sociale où elle se trouvait à la demande de cette dernière », a affirmé mercredi soir la commissaire russe à l’enfance, Maria Lvova-Belova, sur Telegram.
Cette affaire a suscité une vive émotion en Russie. Une pétition en ligne a été lancée en Russie pour réclamer le retour de l’enfant chez son père. Elle a recueilli plus de 145 000 signatures.
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