La Russie est à la tête du Conseil de sécurité des Nations unies pendant un mois ; une présidence que l’Ukraine dénonce.
Durant le mois d’avril, la Russie prend la tête de l’organe exécutif des Nations Unies. Le Kremlin, confirmant cette présidence, a annoncé que Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, dirigera cette instance.
L’Ukraine y voit une "mauvaise blague". Dans un tweet, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba avait accusé la Russie d’avoir "usurpé son siège ; elle livre une guerre coloniale ; son président est un criminel de guerre recherché par la Cour pénale internationale pour enlèvement d’enfants".
Kiev, qualifiant cette présidence du Conseil de sécurité des Nations unies de "gifle au visage de la communauté internationale", a lancé un appel à "contrecarrer toute tentative" de la Russie d’"abuser de sa présidence".
Les autorités américaines partagent le même avis que l’Ukraine. Karine Jean-Pierre a souligné qu’"Un pays qui viole de façon flagrante la Charte de l’ONU et envahit son voisin n’a pas sa place au Conseil de sécurité". "Nous nous attendons à ce que la Russie continue à se servir de son siège pour propager de la désinformation et essayer de détourner l’attention de ses tentatives de justifier ses actions en Ukraine et les crimes de guerre que les membres de ses forces armées commettent", a confié cette porte-parole de la Maison Blanche .
Pour la Lituanie, « Le (jour du) poisson d’avril est un jour parfait » pour la Russie. Le ministère lituanien des Affaires étrangères a d’ailleurs taxé Vladimir Poutine de "criminel de guerre", rappelant qu’il fait l’objet d’"un mandat d’arrêt permanent de la CPI".