Alain tétraplégique après un accident de plongeon : "j’ai entendu un craquement, j’ai tout de suite compris ce qu’il s’était passé"

Alain Collet, âgé de 50 ans, est tétraplégique. L’homme s’est retrouvé en situation de handicap suite à un accident de plongeon en 1997.

Alors qu’il s’amusait à sauter dans les vagues, la situation a viré au drame. Alain était sur le rivage à la plage des Roches Noires à Saint-Gilles. Au moment de son dernier saut, Alain a raté la vague et sa tête a heurté le sable.

"J’ai entendu ce bruit, un craquement, et j’ai compris tout de suite ce qui s’est passé. J’étais conscient et incapable de bouger. Au début je l’ai très mal vécu, je ne comprenais pas pourquoi moi ? Je pensais que ça va passer comme touts les autres incidents et accident que j’avais vécus. Je me disais dans 6 mois, même un an ça fait rien, je vais me remettre debout, remarcher comme les autres fois. Mais ce ne fut pas le cas", raconte Alain.

Un manque d’accessibilité

Aujourd’hui, 26 ans après les faits, Alain vit mieux la situation. Il a passé son diplôme universitaire PESH (Personnes Experts en Situation de Handicap) dans le but d’accompagner les personnes porteuses de handicaps. Alain accompagne en temps que Pair-aidant, patients experts, dans les centres de médecine physique et de réadaptation de l’île.

S’il vit bien sa situation, Alain regrette le manque de visibilité pour les personnes porteuses de handicaps.

"On ne nous voit pas en temps que consommateur à part entière, on est invisible dans la société, on nous voit en temps que malade, avec des contraintes, on nous voit pour les publicités de santé, mutuelles, etc.. Mais presque jamais dans un supermarché, un restaurant, n’en parlons pas dans une boîte de nuit...", déplore Alain.

L’homme a créé une cagnotte en ligne afin de récolter des fonds pour pouvoir s’acheter une voiture adaptée à la conduite en fauteuil roulant électrique. Il pourra ainsi se déplacer plus facilement et continuer à accompagner aux mieux les personnes en situation de handicap.