Ce vendredi 14 avril comparaissait 2 hommes et 1 femme au Tribunall de Champ Fleuri pour vol. Une histoire insolite puisque la femme jugée a elle-même accompagné sa victime déposer plainte.
C’est une femme d’une trentaine d’années et deux jeunes hommes de 20 ans qui se présentaient à la barre du tribunal ce vendredi.
Monsieur T. est un vieillard de 88 ans qui n’a plus toute sa tête, il a de gros problèmes de vue et il vit seul à La Montagne. L’homme à la retraite recevait régulièrement la visite d’une femme qui lui demander de l’argent.
Profitant de ses troubles, la trentenaire lui demandait 50 euros puis revenait vers lui en lui faisant croire qu’il ne lui avait rien donné. Elle répétait ce schéma à plusieurs reprises.
La jeune femme avait averti ses deux voisins de 20 ans que l’homme était vulnérable et qu’il était facile de le voler. Elle invitait également les deux jeunes hommes chez le retraité pour faire des soirées alcoolisées dans lesquelles ils consommaient du zamal, aux frais du pauvre vieillard.
Ainsi, tous les 10 du mois lorsque Monsieur T perçoit sa retraite, les deux vingtenaires se précipitent chez lui afin de lui voler de grosses sommes d’argent.
Le vieillard commence alors à avoir des doutes. La situation a duré plusieurs mois, mais il ne serait pas la seule victime. Avant lui, un autre vieillard a eu droit au même sort.
Ironie du sort, c’est la femme qui a accompagné l’homme au commissariat pour porter plainte contre les deux protagonistes.
"Vous ne trouvez pas cela minable de faire les poches d’une personne âgée ? Vous ne faites rien de votre journée et donc vous fumez, buvez et volez ? " lance la procureure.
Ce à quoi répond l’un des vingtenaires de manière non-chalante : "Je ne me tourne pas les pouces toute la journée, je cherche des formations tous les jours... C’est bon je le rembourserai" lorsque le tribunal lui demande si il a une dernière chose à dire.
La femme en pleurs, n’a pas voulu témoigner à la barre elle comparaîtra au tribunal le 10 mai prochain. L’un des deux jeunes hommes écope de 10 mois d’emprisonnement ferme et l’autre qui présentait déjà une mention sur son casier judiciaire écope de 12 mois d’emprisonnement ferme avec en plus l’obligation d’indemniser la victime.