Emmanuel Macron a tenu un entretien avec Le Point, mercredi, au cours duquel il a évoqué plusieurs sujets dont les émeutes qui ont secoué la France.
Dans un entretien accordé au journal Le Point, mercredi, le chef d’Etat est revenu sur les émeutes qui ont secoué la France au cours du mois de juillet. Il estime que la France a "un problème d’intégration" et de "refondation de la Nation", et non pas "un problème d’immigration". Il annonce alors ses objectifs pour son second mandat : "recréer de l’emploi, réindustrialiser, (...) remettre du service public au cœur des territoires".
Alors que les forces de l’ordre et les élus ont été la cible des manifestants à la suite de la mort de Nahel, Emmanuel Macron n’a pas caché son désarroi face à "la volonté de vengeance" contre "les forces de l’ordre, l’État et tout ce qu’il représentait". Il a déploré l’"immense déferlement de violence mimétique".
Quant aux émeutiers, le locataire de l’Elysée a martelé que "ce ne sont pas les étrangers qui ont causé ces émeutes" mais que "90% (des individus interpellés) sont nés français". Il a alors souligné qu’il s’agit de "quelques milliers de jeunes, très jeunes".
Partant du fait qu’"Une immense majorité des personnes interpellées vient de familles monoparentales ou de l’aide sociale à l’enfance", le président a souligné que cela "montre que le chantier de la famille est essentiel". Il a alors réitéré l’importance "de l’école, de la régulation des écrans, de l’intégration par l’économie et l’emploi".
"Quand il n’y a plus de cadre, plus d’éducation, plus de rapport à l’autorité qui vous ramène à une forme de raison, vous arrivez à ce résultat-là. Ça ne se gère pas qu’à la matraque ! Ceux qui pensent cela se trompent",a-t-il assené.