A La Réunion, plus d’un bébé sur 100 naît avec un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale, ce qui représente environ 130 nouveau-nés chaque année. La journée internationale de prévention des troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF), le 9 septembre, est l’occasion pour les acteurs locaux de sensibiliser davantage les femmes et futurs parents, mais également leur entourage.
Une fois ingéré, l’alcool diffuse dans le sang de la maman et traverse sans être filtré par le placenta. Le taux d’alcoolémie est ainsi identique chez la mère et le fœtus. Ce dernier élimine très mal l’alcool et reste exposé beaucoup plus longtemps.
Les effets de l’alcool dépendent de plusieurs paramètres :
la consommation d’alcool : quantité, fréquence, période de la grossesse…
la susceptibilité de chaque personne, incluant les facteurs nutritionnels, la capacité à éliminer l’alcool chez la mère et le patrimoine génétique du fœtus.
Les conséquences de la consommation sont variables : ce sont les Troubles du Spectre de l‘Alcoolisation Fœtale (TSAF), mais le risque majeur de l’exposition prénatale à l’alcool concerne le développement du cerveau avec l’apparition de troubles cognitifs et comportementaux, parfois très sévères. La consommation d’alcool pendant la grossesse représente la première cause de handicap neuro-cognitif évitable de l’enfant en France.
En France, les TSAF concernent au moins 1% des naissances, soit environ 8 000 nouveau-nés par an ; à La Réunion, ce sont environ 130 nouveau-nés qui sont touchés. Aucune consommation d’alcool chez une femme enceinte, aussi faible soit-elle, ne peut être considérée comme sans risque. « Grande consommation d’alcool = grand risque pour le fœtus Consommation plus faible = risque plus faible mais risque non exclu ».
Aussi, il est conseillé d’arrêter de boire de l’alcool dès le projet de conception, afin de ne pas exposer l’embryon au cours des premiers jours de la grossesse, alors que la femme ne sait pas encore qu’elle est enceinte.Aussi, il est conseillé d’arrêter de boire de l’alcool dès le projet de conception, afin de ne pas exposer l’embryon au cours des premiers jours de la grossesse, alors que la femme ne sait pas encore qu’elle est enceinte.
En France métropolitaine, « parmi les mères d’enfants de cinq ans ou moins, plus d’une sur dix (10,7 %) déclaraient avoir consommé de l’alcool au cours de leur dernière grossesse » 1 . Le travail de communication doit donc être poursuivi pour informer les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse. Nous pouvons tous être acteurs de prévention ! Quelques conseils à l’entourage 2 :
- Ne proposez pas d’alcool à une femme enceinte et prévoyez des boissons sans alcool : jus de fruits pressés, cocktails sans alcool, eaux aromatisées...
- Durant les 3 premiers mois, une femme peut vouloir rester discrète sur sa grossesse : si une femme refuse un verre d’alcool, respectez sa décision, n’insistez pas. Et évitez les questions indiscrètes.