Plusieurs dizaines de personnes ont perdu la vie dans l’effondrement du pont de Gênes, en Italie, il y a quatre ans. Le procès de ce drame débute ce jeudi 7 juillet.
Le pont Morandi de Gênes, en Italie, est un axe essentiel pour les trajets locaux et internationaux. L’infrastructure s’était écroulée le 14 août 2018. Une trentaine de voitures s’étaient écrasées 45 mètres plus bas. Quarante-trois personnes, dont cinq enfants, y avaient perdu la vie.
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L’enquête sur cette catastrophe avait permis de mettre en lumière le mauvais état des routes et des ponts en Italie. Le drame a suscité l’indignation dans le pays, et les familles des victimes réclament justice. Au mois d’avril, la juge Paola Faggioni avait ordonné la tenue d’un procès, qui démarre ce jeudi 7 juillet et devrait durer 2 à 3 ans. Il se déroulera en présence des proches des victimes.
Le procureur Walter Cotugno avait dit en février que "le pont Morandi était une bombe à retardement. Vous pouviez entendre le tic-tac, mais vous ne saviez pas quand elle allait exploser". Il estime que les dirigeants d’Autostrade et de la société d’ingénierie Spea, chargée de la maintenance, "étaient conscients du risque d’effondrement", mais avaient rechigné à financer des travaux pour "préserver les dividendes" des actionnaires.
Le tribunal de Gênes a convoqué des cadres et des techniciens des deux sociétés, dont le DG d’Autostrade de l’époque (Giovanni Castellucci) et l’ancien patron de Spea (Antonino Galata). Il y aura aussi des employés du ministère des Infrastructures. Cinquante-neuf personnes seront sur le banc des accusés. Elles sont poursuivies pour homicide involontaire, atteinte à la sécurité des transports et faux en écriture publique.
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