Samedi soir dans la commune de Saint-Benoît, des violences urbaines sont survenues dans le quartier de Bras-Fusil. Un homme de 70 ans a été agressé par des jeunes. Il a été hospitalisé et opéré selon sa famille. Ce lundi 24 janvier, Patrice Selly maire de Saint-Benoît tient une conférence de presse au salon d’honneur de l’hôtel de ville concernant ces violences à Bras-Fusil.
Patrice Selly, maire de Saint-Benoît, a tenu à réagir face aux violences dans sa commune depuis quelques jours :
"Face à cela je suis choqué. Les rues de Bras-Fusil, tout d’abord, il y a une politique urbanisme qui a montré ses limites à Saint-Benoît et comme à la Réunion, on a créé des quartiers guetto. Oui, il faut le dire les familles de désordeurs qui accumulent les fautes et qui sont connues comme des fauteurs à l’ordre public. Elles sont relogées dans d’autres communes, en gros on ne traite pas les problèmes on les déplace.
Le maire qui voit des familles arrivées sur son territoire n’a rien à dire. Ce que je dis, aujourd’hui, n’est pas propre à Saint-Benoît. Tous les maires vous diront la même chose. Parmi les auteurs des violences, il y a des jeunes de Saint-Denis et de Saint-André.
Les familles vivent avec des difficulté d’intégration et c’est l’un des principaux problème avec des modèles sociaux et familiaux différents et avec, chez certaines familles, une démission parentale totale. Des mineurs sont livrés à eux même, délaissés et désoeuvrés. Ils se regroupent pour le plaisir.
Ils font du mal à notre ville, ils font du mal à notre vivre ensemble réunionnais. Je pense que si on ne peut même pas nommer les problèmes, on ne peut pas les résoudre. On subit cette réalité, aujourd’hui.
Que peut faire le maire, avec des jeunes qui frappent uniquement pour le plaisir ? Toute seule, la mairie ne peut pas faire grand chose. On ne peut pas mettre des policiers toutes les nuits dans les rues. On fait également de la prévention, on va continuer de le faire. Nous avons dès le début lancer un programme de vidéo de surveillance en centre ville qui va être étendu à Bras Fusil.
Les 7 jeunes interpellés ont été relâchés. Et les bandes qui regardent ça, elles se disent quoi ? Que la justice leur donne le droit de frapper ? On attend qu’une personne soit tuée ? C’est ce qui va arriver, si on continue comme ça. Est-ce que la justice pense que Bras-Fusil est devenue une zone de non droit ?
On maintient nos efforts et on sollicite tout le monde pour que les jeunes et les gramounes ne soient pas agresser sans raison et que les délinquants soient arrêter.
Je propose aujourd’hui plusieurs choses :
- Les bailleurs sociaux ont la possibilité de prendre part dans un travail collectif pour le bien de la population. Quand une famille est fautive, le bailleur doit pouvoir expulser les familles afin d’envoyer un signal fort et dissuasif contre des fauteurs de trouble.
- Une interdiction de territoire est possible et il faut que ce soit fait pour que l’on envoie un signal responsable.
- Je veux également retirer le droit à la CAF aux familles concernées.
Je veux également dire que ce n’est pas le maire qui doit prendre les gendarmes par la main et qui a la capacité d’augmenter les capacités. Ce n’est pas le maire qui décide de mettre des jeunes en prison.
La sécurité des habitants est la priorité de la ville de Saint-Benoît."
Matthieu Patou-Parvédy