Après l’invasion russe en Ukraine, les 27 membres de l’Union européenne ont adopté des sanctions visant les secteurs de la finance, de l’énergie et des transports de Moscou.
Samedi 27 février, le président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’UE souhaite "paralyser" les actifs de la Banque centrale russe. Elle a fait cette déclaration dans une allocution vidéo après une réunion avec les dirigeants américain, français, allemand et italien, note RTL. Cette décision a pour but d’empêcher Moscou de recourir aux actifs pour financer le conflit en Ukraine ou contrer l’impact des sanctions internationales. "L’objectif est de geler les transactions financières de l’institution et donc de rendre impossible la liquidation de ses actifs", a précisé la présidente.
L’UE a déjà adopté vendredi des sanctions ciblant les secteurs de la finance, de l’énergie et des transports en raison de l’invasion russe qui a débuté jeudi 24 février. Outre le gel des transactions financières, la Commission compte également proposer d’exclure "un certain nombre de banques russes" du système international de messagerie interbancaire Swift, d’après Ursula von der Leyen. Cette dernière a expliqué que cette action empêchera les banques d’effectuer la plupart de leurs transactions financières mondiales, et par conséquent, les exportations et importations russes seront bloquées.
Le porte-parole du gouvernement allemand, a de son côté indiqué, que ces mesures concernent "toutes les banques russes déjà sanctionnées par la communauté internationale, ainsi que d’autres établissements si nécessaire", rapporte la chaîne. Avant son application, ce dispositif doit encore être approuvé par les Etats membres de l’UE. Il sera également pris par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada.
L’UE cherche par ailleurs, à interdire aux oligarques russes d’utiliser leurs actifs financiers sur les marchés européens.
"Ces mesures affaibliront de manière significative la capacité (de la Russie) à financer sa guerre et saperont sérieusement son économie. Vladimir Poutine s’est embarqué dans la voie de la destruction de l’Ukraine, mais ce faisant, il compromet l’avenir de son propre pays", a averti Ursula von der Leyen.
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