La commission permanente du Congrès a adopté le texte concernant l’obligation vaccinale en Nouvelle-Calédonie.
La Nouvelle-Calédonie a abrogé l’obligation vaccinale contre la Covid-19 qui a été décidée début septembre pour les secteurs sensibles et la population générale. Le texte a été adopté par la commission permanente du Congrès pendant les intersessions avec 8 voix sur 11.
Une partie des non-indépendantistes s’y étant opposée, rapporte le journal Le Monde. Virginie Ruffenach, élue du Rassemblement-LR (droite non-indépendantiste) a réagi après cette abrogation.
Elle a indiqué qu’il y a un nouveau contexte sanitaire en Nouvelle-Calédonie et dans le monde. Il faut redonner aux Calédoniens la liberté de ce choix de la vaccination, même si nous n’y sommes pas opposés.
De son côté, Calédonie ensemble (centre droit, CE) a dénoncé une faute très grave à l’égard du peuple calédonien. Il a notamment déploré l’absence de "consultation" des autorités administratives, coutumières, médicales et scientifiques.
Philippe Michel, président du groupe CE au Congrès a protesté en disant qu’il s’agit d’un signal catastrophique alors que la vaccination reste l’arme numéro un pour lutter contre le virus. Cette décision intervient après que les élus calédoniens ont déjà repoussé deux fois les échéances de la délibération sur l’obligation vaccinale, votée à l’unanimité le 3 septembre.
L’abrogation de ce texte prévoit une obligation vaccinale sans sanction pour toute la population majeure et avec sanction pour les professionnels des secteurs sensibles et les personnes à risques. Les sanctions, qui suscitent la controverse, devraient être mises en vigueur à partir du 28 février.
"Cette abrogation locale de l’obligation vaccinale entraîne aussi celle imposée à tout voyageur souhaitant venir en Nouvelle-Calédonie", a déploré Calédonie ensemble.
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