C’est ce que révèle une étude publiée, jeudi 20 mai, par Santé publique France sur les conséquences de la crise sanitaire et de la mesure d’isolement instaurée dans le pays. Les ados sont les plus touchés.
L’enquête a été menée entre le 9 juin et le 14 septembre 2020 auprès de 3 900 enfants et adolescents de 9 à 18 ans et de leurs parents. Il y avait deux questionnaires distincts sur leur vécu lors du confinement : un pour les jeunes et un pour les adultes. L’étude porte sur leur santé mentale lors de cette première période d’isolement liée au coronavirus dans l’Hexagone.
Si durant ce premier confinement les enfants et des ados ont eu du mal à s’endormir, les choses ne sont pas améliorées pour près d’un tiers d’entre eux. Il s’avère que 30% des 13-18 ans et 27,2% des 9-12 ans ont encore plus de difficulté après cette période. Les adolescents sont particulièrement affectés, précise l’étude.
Mais outre le fait d’avoir eu des troubles du sommeil, 12,5% des ados interrogés ont confié faire plus de cauchemars, 18,3% plus de réveils nocturnes. Parmi ces jeunes, 27% disaient être plus fatigués au réveil. Chez les 9 à 12 ans, ces proportions baissent respectivement à 9,5%, 11,4%, 10,5% et 12,5%. Ces derniers étaient en revanche moins gais (26,4%) que leurs aînés.
D’après l’enquête, les filles avaient par ailleurs "une santé mentale plus impactée que les garçons". En général, ces signes de détresse psychologique concernaient surtout les enfants résidant en zone urbaine, dans un logement étroit ou sur-occupé. Certains vivaient dans des familles monoparentales ou avec des parents ayant des difficultés financières.
L’auteure de l’étude explique également que la hausse du "temps passé sur les réseaux sociaux et les écrans, un sentiment d’être dépassé par rapport au travail scolaire, l’infection à la Covid-19 d’un proche et l’hospitalisation" pouvaient aussi être à l’origine de ces détresses, note LCI.