L’incendiaire présumé sera jugé le 25 juin prochain. Il avait mis le feu à sa maison mardi dernier à Saint-André.
Mardi, un homme a été placé en garde à vue après avoir mis le feu à son domicile de Cambuston, à Saint-André où se trouvait son fils de 17 ans.
Selon le témoignage de son fils, le père transporte un jerrican dans la maison. Le bruit d’une d’allumette pousse l’adolescent de 17 ans à ouvrir la porte de sa chambre. Surpris par la fumée, il décide de s’enfuir.
À l’audience, la magistrate demande les raisons qui ont poussé le présumé incendiaire à détruire sa maison. Ce dernier explique avoir "vu la mort arriver (...) Je voulais prendre ma maison avec moi".
Dans le cadre de la comparution immédiate, la présidente lui demande s’il accepte d’être jugé aujourd’hui. Le quinquagénaire répond par l’affirmative. "La vérité doit exploser aujourd’hui", précise le prévenu.
Une surprise pour ses avocats qui voulaient demander un délai pour préparer la défense de leur client. Me Rémi Boniface ira jusqu’à taper sur la table, en entendant la réponse du prévenu. La robe noire devra demander, à plusieurs reprises, à son client de se taire.
La présidente, dans un résumé des faits, rappelle que ce mardi, le quinquagénaire n’était pas dans son état normal. Devant le tribunal, il tient un discours incohérent. Il se dit "être en danger de mort."
Il affirme avoir échappé à "quatre tentatives d’assassinat" et demande "une enquête judiciaire".
Au vu de ses déclarations, la présidente demande une expertise psychiatrique. Le procès sera renvoyé au 25 juin.
En attendant, l’incendiaire présumé qui risque 10 ans de prison a été maintenu en détention provisoire.