Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et des Sports, a évoqué, le dimanche 22 novembre, "une forme de cupidité et d’irréalisme" du foot professionnel français l’affaire Mediapro. Pour lui, il s’agit d’un problème que l’Etat n’a en aucun cas "vocation à compenser".
La guerre continue entre la Ligue de football professionnel (LFP) et le groupe sino-espagnol Mediapro. La firme, qui s’était adjugé en 2018, 80 % des droits TV de la Ligue 1 pour 780 millions d’euros annuel, n’a pas pu verser l’échéance due d’octobre. A savoir, 172,3 millions d’euros. Comme le notent plusieurs médias franciliens comme Le Parisien, alors qu’une nouvelle échéance est prévue au mois de décembre, le groupe voudrait revoir les modalités du contrat de la saison, engageant une procédure en conciliation avec la LFP.
Pendant une réunion sur les aides au sport français touché par la crise de la Covid-19, le mardi 17 novembre, Emmanuel Macron était très étonné des conditions de conclusion du contrat. "On savait que ce contrat était fragile. Je pense que les personnes qui l’ont négocié n’ont pas été sérieuses", avait lancé le président.
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Le dimanche 22 novembre sur RTL, Jean-Michel Blanquer a évoqué le sujet en lâchant notamment qu’Emmanuel Macron été très clair, et le Premier ministre aussi. "On considère que vous ne pouvez pas prendre de risque financier en tant qu’acteur privé, déboucher sur quelque chose d’assez grave quand même et à la fin, appeler au secours l’Etat pour financer votre risque, en quelque sorte", a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Education, de la Jeunesse et des Sports, ajoute qu’il y a des choses "qu’on peut faire et des choses qu’on ne peut pas faire. Par ailleurs j’ai toute confiance dans les acteurs du football professionnel pour trouver les solutions de sortie".
Et que bien évidemment, "on suit ça, on ne se déresponsabilise pas"… Mais "on n’a pas vocation à compenser des problèmes qui ont été finalement générés par une sorte de cupidité et d’irréalisme".
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