Près de deux mineurs en moyenne sont tués chaque jour en Colombie. Par ailleurs, plus de 22 000 mineurs de 18 ans ont été victimes de crimes sexuels et 708 d’homicide en 2019.
Le parlement colombien a voté jeudi à l’unanimité une réforme constitutionnelle prévoyant la prison à perpétuité pour les violeurs et les assassins d’enfants et d’adolescents jusqu’à l’âge de 14 ans. Le texte déjà approuvé par la Chambre des députés a été voté par 75 voix pour et aucune contre au Sénat. Il a également obtenu le soutien du gouvernement du président de droite Ivan Duque et sa promulgation est prévue dans les prochains jours. "De manière exceptionnelle, quand un enfant ou un adolescent sera victime d’homicide délibéré, de rapports sexuels avec violence ou dans l’incapacité de résister, une peine allant jusqu’à la prison à perpétuité pourra s’imposer", est-il mentionné dans l’amendement voté, propos relayés par Le Figaro.
Le président de la Colombie, Ivan Duque a salué l’avancée de cette grande réforme tant attendue par de nombreuses familles. Au pouvoir depuis août 2018, il a défendu cette cause lors de sa campagne électorale et a promu sa discussion au Parlement. Le dirigeant colombien a fait de son espoir de voir les auteurs des viols et assassinats contre les mineurs recevoir cette sanction exemplaire. Jusque-là, la peine de prison maximale dans le pays était de 60 ans de prison. Les détracteurs du projet estiment qu’une aggravation de peine ne fera pas diminuer les agressions. Ils estiment en revanche, qu’il serait mieux d’investir dans les enquêtes criminelles afin de réduire l’impunité de ces crimes.
En Colombie, près de deux mineurs en moyenne sont tués chaque jour. Selon les chiffres dévoilés par l’autorité médico-légale, plus de 22 000 adolescents de moins de 18 ans ont été victimes de crimes sexuels et 708 d’homicide en 2019. Les défenseurs du projet souligné que la peine à perpétuité pourrait dissuader les agresseurs de mineurs qui tendent à récidiver. Ils dénoncent également une hausse des agressions contre les enfants au cours de ces dernières années. Dans la foulée, les peines déjà lourdes n’étaient pas toujours purgées en totalité.
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