Les agriculteurs déplorent aujourd’hui une modification du protocole de livraison des cannes à Tereos pour la nouvelle campagne sucrière. L’usinier assure que ces changements découlent d’une demande de l’Etat étudiée par les planteurs et les industriels.
La Chambre d’Agriculture et les syndicats d’agriculteurs expriment leur colère à l’approche de l’ouverture de la campagne sucrière. Ils s’insurgent contre un changement de protocole : les remorques de livraison des cannes devront être entièrement remplies à leur arrivée aux balances.
Bruno Robert, président des Jeunes Agriculteurs, déplore : "Il y a des agriculteurs qui ont déjà déposé le bilan. Ce n’est plus possible. Cela ne peut pas aller dans un seul sens. Tereos n’a aucun intérêt à ce que la JA et la FDSEA soit à la Chambre d’Agriculture et à la tête de la filière cannes. Mais nous, on va tout faire pour y arriver, pour défendre l’intérêt des planteurs."
Dominique Gigan, président de la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles, ajoute : "Cette année, on ne veut pas de changement de protocole. Le protocole n’a pas été révisé depuis deux ans. On va pas commencer à signer dès que l’usine nous fait des propositions de changer pleins de choses."
"Nous sommes très surpris par ce changement de position de dernière minute. Pour mémoire, la décision de réviser le protocole répond notamment à une demande de l’état pour corriger les anomalies constatées et a fait l’objet d’un vote à l’unanimité des planteurs et des industriels lors du conseil d’administration du CTICS du 19 décembre 2019", a déclaré l’usinier dans un communiqué.
"Avec la mécanisation, de plus en plus d’agriculteurs ont des difficultés parce qu’ils n’ont pas de main d’oeuvre. Il faut trouver des solutions pour eux, pour les accompagner et pas taper sur ceux qui essaient de travailler."
"Mi coup canne a la main, mi emmène à l’usine. La richesse lé pas bon. Mi fini ek 32, 31 euros. Moin lé battu. Si li rod a retrafique la remorque, nou lé plus mort encore."