A seulement un mois après la libération anticipée de plusieurs milliers de prisonniers par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, certains anciens détenus auraient déjà commis des délits.
Le nombre de détenus dans les prisons françaises a diminué de près de 10 000 en un mois. Le directeur de l’Administration pénitentiaire, Stéphane Bredin, a souligné, mercredi 15 avril, que le taux de population carcérale aurait baissé à 103% avec 62 650 détenus. Il était pourtant à 119%, avec plus de 72 400 détenus au 1er mars. Lors d’une audition par la Commission des lois de l’Assemblée nationale, il a affirmé : "La diminution constatée au 13 avril est de 9 923 détenus depuis le 16 mars".
Cette forte baisse est due à un ralentissement de l’activité judiciaire et à des libérations anticipées. La Garde des Sceaux , Nicole Belloubet, avait justifié cette décision dans le but d’endiguer la propagation du nouveau coronavirus dans les prisons.
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Des crimes et délits commis par certains anciens détenus se sont cependant déjà fait remarquer. Le site d’information Sputnik rapporte quelques cas. Le vendredi 10 avril, un incident est survenu à Saint-Fort-sur-le-Né, un village de Charente. En début d’après-midi, un véhicule avait terminé sa course dans un fossé après avoir manqué un virage serré. Le chauffeur avait réussi à sortir de la voiture, mais s’était enfuit à l’arrivée des gendarmes. En effet, la voiture qu’il conduisait avait été volée deux jours plus tôt.
Avec l’aide des riverains, les forces de l’ordre sont parvenues à retrouver le fuyard. Ce dernier a été interpellé, mais l’intervention aurait été particulièrement musclée. Il s’avère que l’homme était un des détenus libérés de manière anticipée à cause de la crise sanitaire. Il retournera donc en prison, alors qu’il venait d’en sortir.
Le 5 avril, un jeune homme de 22 ans aurait agressé un médecin à Villeurbanne. Après le forfait, il avait pris la fuite avec la voiture du docteur, mais la police avait réussi à le retrouver. L’individu a été interpellé par la brigade anti-criminalité. Il était connu pour 60 mentions au fichier de traitement d’antécédents judiciaires (TAJ). Le jeune homme avait quitté la prison deux semaines auparavant.
Le 1 er avril, un autre jeune homme, âgé de 20 ans, est retourné en prison pour ne pas avoir respecté les mesures de confinement. Il avait été condamné pour des cambriolages lorsqu’il était mineur. La police l’avait contrôlé à trois reprises entre dimanche 12 et mardi 14 avril. Il avait été placé en garde à vue pour être jugé après sa quatrième verbalisation. L’individu a a été condamné à quatre mois de prison.
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