Annick Girardin et Didier Guillaume confirment le maintien, pour la durée des conventions canne signées en Guadeloupe et à La Réunion, des aides nationales aux filières canne-sucre dans les départements d’outre-mer.
La situation difficile que connait le secteur est liée à une forte baisse des cours du sucre induite notamment par la fin des quotas sucriers. Cette difficulté a été anticipée pour la filière sucrière d’outre-mer. Ainsi, une aide à l’adaptation de 38 M€ par an a été mise en place en 2017 pour une durée de 3 ans avec l’accord de la Commission européenne.
Maintien de l’aide de 38 millions d’euros pour la filière canne
"Aide compensatoire à la filière sucrière : c’est une victoire de l’unité réunionnaise. Après des semaines d’hésitation menaçant cette aide indispensable à la filière canne-sucre, le gouvernement vient de plier devant l’unanimité contre lui. Syndicats, usiniers, politiques, chambre d’agriculture ont fait bloc devant cette menace de suppression de milliers d’emplois et de la disparition de la filière canne à la Réunion.
Le gouvernement a reculé mais ce n’est pas une gentillesse, une faveur de sa part mais bien le résultat de l’unité des Réunionnais, chacun à son niveau de responsabilité, que le gouvernement a pris conscience des conséquences de sa décision qui aurait pu entraîner une explosion sociale."
"Au cours d’une conférence de presse organisée par Monsieur le Ministre de l’Agriculture et Madame la Ministre des Outre-mer, il a été annoncé le maintien des aides nationales aux filières canne-sucre en Outre-mer, à hauteur de 38millions d’euros par an, dont 28 millions pour La Réunion.
Je suis heureux que les ministères concernés aient entendu la parole des parlementaires ultramarins, ainsi que de tous les élus locaux, professionnels et représentants de la filière, qui se sont mobilisés à nos côtés pour faire entendre notre voix.
La production de sucre de canne doit se poursuivre dans le cadre d’une diversification à forte valeur ajoutée. Le maintien de ces aides permettra utilement le développement de la filière canne-sucre-rhum-énergie, tout un secteur clé et essentiel pour la création d’emplois, la complémentarité avec l’ensemble des filières agricoles ainsi que l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables."
"Ce jeudi 18 juillet, les ministères de l’Agriculture et des Outre-mer se sont prononcés sur l’avenir de la filière canne à La Réunion.
Alors que la campagne sucrière a démarré, l’agriculture Réunionnaise traverse une période de doutes, entre annonces gouvernementales concernant une diminution des aides à la diversification et atermoiements pour la suite du plan exceptionnel d’aide à la filière canne voulue par le précédent gouvernement.
Ainsi, depuis plusieurs semaines, aux côtés des professionnels, les parlementaires ultramarins se sont mobilisés pour défendre notre modèle réunionnais. J’avais pour ma part rencontré le cabinet du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation avec des représentants des filières locales pour plaider la cause des planteurs et éleveurs.
Aujourd’hui, nous avons avancé. Le plan de soutien de 38 millions d’euros à la canne, décidé et mis en place par François HOLLANDE, avec l’aval de la commission européenne, continuera et permettra la sauvegarde des 18 300 emplois de la filière.
Cependant, la mobilisation collective doit se poursuivre et le pack réunionnais rester soudé. En effet, je ferai partie de ceux qui défendront à nouveau la semaine prochaine l’intérêt de la diversification agricole à La Réunion, source de création d’activité et d’emploi sur notre territoire, et facteur de sécurité alimentaire."
"La filière canne est momentanément sauvée ! Satisfaction à la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion Le président Ibrahim Patel remercie les ministres.
Le samedi 6 juillet dernier, Ibrahim Patel, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, a reçu au siège de l’institution le collectif des transporteurs liés à la campagne sucrière.
Ceux-ci l’avait sollicité afin qu’il porte auprès de la ministre des Outre-mers leur motion et leurs inquiétudes. Cette motion demandait la réinscription de l’aide à la filière canne qui avait disparu de la proposition de la loi de finances 2020.
L’impact de cette disparition sur la filière canne, les transporteurs et, par ricochet, sur l’économie locale aurait été catastrophique. Fidèle à sa mission d’accompagner les professionnels et à son rôle de représenter les intérêts de La Réunion, la CCI de La Réunion s’est saisie du dossier.
Par la voie de son président, l’institution consulaire a porté leur message et leur motion à la ministre le mardi 9 juillet et ce message a été entendu.
Le président de la CCI de La Réunion se réjouit de la décision annoncée ce soir par le ministre de l’agriculture et la ministre des Outre-mers de maintenir l’aide de 38 millions d’euros annuelle, dont 28 millions pour La Réunion ; Ce, pour la durée des conventions canne signées en Guadeloupe et à La Réunion."
"Hier, la Ministre des Outre-Mer et le Ministre de l’Agriculture ont officiellement annoncé le maintien de l’aide compensatoire à la filière Canne, d’un montant de 38 millions d’euros pour les DOM (28 millions pour La Réunion).
Cette annonce fait suite à une mobilisation collective de l’ensemble des acteurs politiques et socio-économiques de La Réunion, ainsi qu’au récent déplacement à Paris de Serge Hoareau, Vice-Président du Département délégué à l’agriculture et aux affaires européennes, pendant lequel les échanges avec les ministères ont été nombreux et décisifs.
Comme l’a souligné le Président du Département Cyrille Melchior, « l’arrêt brutal de ce soutien national aurait des conséquences désastreuses pour le territoire et les planteurs réunionnais. ». C’est donc une décision positive et salutaire pour notre territoire et une véritable victoire collective. Il est important de prendre acte de la demande du Gouvernement de « s’engager à bâtir, en lien avec les autres filières agricoles et les élus des collectivités, un modèle agricole qui permette de relever les défis climatiques et sociétaux tout en tenant compte de l’évolution des tendances de marché ».
L’étude AgriPéi 2030 portée par le Département et associant l’ensemble des acteurs du monde agricole réunionnais, qui a pour objet de porter un nouveau modèle agricoleambitieux, sera présentée en septembre prochain et s’inscrit pleinement dans cette démarche."