Invité sur RTL ce lundi, le numéro un de la CFDT Laurent Berger s’est exprimé au sujet de la manifestation des gilets jaunes durant le week-end.
La journée du 17 novembre a été émaillée d’incidents. La manifestation des gilets jaunes se poursuit ce lundi notamment à La Réunion avec le blocage de nombreuses routes. A la suite de ces mobilisations, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a fait part de son inquiétude face à certaines pratiques relevées ce week-end. "Qu’on soit obligé" d’être "d’accord avec ceux qui manifestent pour pouvoir passer, c’est une forme de totalitarisme qui n’est pas acceptable", a-t-il lâché sur le plateau de RTL. Comme de nombreux acteurs engagés, le numéro un du syndicat s’inquiète du nombre de violences.
Face à l’ampleur des dégâts, Laurent Berger a demandé au chef de l’Etat Emmanuel Macron samedi de "réunir très rapidement" syndicats, patronat et associations. Le but est, selon lui, de "construire un pacte social de la conversion écologique". Le syndicaliste a pris acte de la "fin de non-recevoir, en tout cas au moins temporaire" opposée dimanche par le Premier ministre Edouard Philippe. Le secrétaire général de la CFDT a ensuite cité les deux problèmes du gouvernement à savoir "la verticalité du pouvoir" et l’absence "de politique sociale suffisamment appuyée dans notre pays".
A lire aussi : les blocages à La Réunion vus du ciel
Laurent Berger souligne la nécessité de passer par "les corps intermédiaires", car le mécontentement ne s’arrêtera pas là. Le numéro un de la CFDT veut surtout éviter que la France sombre dans une forme de climat néfaste. "Il faut garder le cap sur la conversion écologique (...), mais celle-ci doit s’accompagner de mesures sociales (...) notamment pour les ménages les plus modestes", a-t-il insisté.