Les Gilets Jaunes ressentent notamment une aversion pour Emmanuel Macron, selon des chercheurs toulousains dans une étude que France Info a révélé en exclusivité.
Des chercheurs au Lerass (Laboratoire d’études et de recherches appliquées en sciences sociales rattaché à l’Université Toulouse 3), ont analysé 37 000 publications et commentaires dans le groupe Facebook ’France en colère’ comptant 230 000 membres, entre le 2 et le 5 décembre, et 2,3 millions de tweets contenant les mots ’gilets jaunes’.
L’étude en question révèle que les Gilets Jaunes rejettent massivement Emmanuel Macron. Les auteurs notent que le corpus qu’ils ont analysé confirme une "fixation" sur la personne du Président qui semble "incarner le divorce tant de fois annoncée entre le ’peuple’ et ’les élites’". Les spécialistes constatent aussi que les Gilets Jaunes martèlent le fait de n’être que de simples citoyens, "jaunes" et surtout "apolitique". De ce fait, ils ne veulent pas être "récupérés" politiquement.
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Aussi, les Gilets Jaunes semblent réaliser les enjeux politiques forts qui entourent leur mouvement. "Ils occupent leur espace de parole sur le périmètre de Facebook que nous avons examiné en clamant leur apolitisme et en refusant toute récupération", analysent-ils, en ajoutant : "ils appellent ainsi à la modération des interventions qui pourraient donner prise à des critiques".
Autre sujet très important qui enflamme les réseaux sociaux : la violence. Les Gilets Jaunes semblent choqués par la tournure musclée qu’a prise le mouvement. Les chercheurs précisent aussi qu’une minorité affirme que ces violences "sont nécessaires pour le succès du mouvement", mais majoritairement, ils les condamnent.
Les anti-gilets jaunes, eux, estiment dans l’ensemble que le mouvement est violent, alors que les médias savent bien faire la différence entre les ’casseurs’ et les ’Gilets Jaunes’.
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