L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ne peut être considéré comme un fugitif, selon la porte-parole du 13e tribunal fédéral de Curitiba dans le sud du pays, et ce, malgré son absence au tribunal ce vendredi 6 avril.
Lula da Silva semble défier la justice. L’ex-président brésilien devait se rendre au tribunal ce vendredi 6 avril dans le délai imparti pour son incarcération. Toutefois, il a préféré se retrancher au milieu de ses partisans au siège du syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo. L’ancien chef d’Etat âgé de 72 ans avait jusqu’à 17 heures pour aller de son plein gré au siège de la police fédérale de Curitiba, dans le sud du pays sans le faire. Le député Zé Geraldo, du parti fondé par Lula dans les années 80 a déclaré que l’ancien président était déjà au siège du syndicat depuis jeudi soir. Il avait l’intention d’y passer la nuit le vendredi et la journée du samedi pour une messe en hommage à son épouse défunte Marisa.
La Cour suprême avait rejeté dans la nuit de mercredi à jeudi une demande d’habeas corpus qui donne le feu vert à l’incarcération de Lula da Silva. "Lula n’a pas désobéi à un ordre de justice. Il a juste reçu l’opportunité de se présenter aux autorités sans la nécessité d’intervention de la police", a déclaré la porte-parole du 13e tribunal fédéral de Curitiba dans le sud du Brésil sur le récit de 20 Minutes.
La même source a ajouté que Lula n’est pas un fugitif, car tout le monde sait où il se trouve. "Il ne peut être considéré comme fugitif que s’il est recherché par la police et qu’elle ne parvient pas à le localiser", a-t-elle souligné alors que l’ex-président brésilien doit purger une peine de 12 ans et 1 mois pour corruption. Il reste à attendre quand la police viendra le chercher pour le conduire en prison. Selon toujours le quotidien, l’ancien président du Brésil sera enfermé dans une cellule spéciale de 12 m2 avec toilettes et douches privatives.