La population de La Réunion compte surpoids. Ils sont susceptibles d’être victimes de discrimination.
La professeure des universités et psychologie sociale, Isabel Urdapilleta, effectue des conférences sur le sujet de la discrimination des personnes obèses ou anciennement en surpoids. Elle travaille avec ceux qui sont concernées par le problème et tente de comprendre le problème pour modifier leur regard sur eux-mêmes.
"Même si elles ont perdu du poids, elles vont se comporter comme des femmes ou des hommes stigmatisés. Elles vont avoir tendance à se faire toutes petites au sens propre comme au sens figuré. Elles vont avoir des comportements d’hyper-politesse, avoir tendance à rester debout plutôt que de s’asseoir, de ne pas déranger les autres, qu’elles vont avoir honte quand elles vont s’acheter à manger", précise la spécialiste.
Elle ajoute : "Depuis que j’ai rencontré des personnes dans des fêtes et sur la plage, des personnes obèses de La Réunion me disent que ce que je leur disais leur parlais. La stigmatisation était un vrai problème. Cela créé une distance entre la personne et les autres, elle va être considérée comme hors-norme, comme elle va être considérée comme hors-norme, les autres vont s’autoriser à avoir des comportements hors-norme avec ces personnes. Les témoignages recueillis vont dans ce sens."
La grossophobie n’est elle pas flagrante selon les Réunionnais interrogés ce lundi. Ils sont cependant conscients de la problématique du poids dans le département.
"Je ne crois pas que les personnes obèses sont vraiment stigmatisées à La Réunion."
"À La Réunion, c’est clair qu’on ne mange pas sain et hygiénique. Il y a donc un problème de poids !"